Alors que les immeubles modernes attirent par leurs équipements, de nombreux Taïwanais continuent de vivre dans des appartements anciens. Malgré les défauts évidents de ces constructions sans ascenseur ni services collectifs, certains y voient encore des avantages non négligeables. Ce débat très animé sur les forums en ligne met en lumière les enjeux du logement à Taïwan. Il soulève aussi la complexité du marché immobilier local et le retard pris dans la rénovation urbaine.
Des inconvénients bien connus et persistants
À Taïwan, de nombreux appartements anciens (lao gongyu, 老公寓), construits avant les années 1980, posent des problèmes de confort et de sécurité. Ces logements, souvent sans ascenseur, obligent les habitants à monter plusieurs étages à pied. Les résidents doivent aussi gérer seuls les déchets, les livraisons ou l’entretien des espaces communs. Les murs abîmés, la mauvaise isolation phonique, les infiltrations et les vues obstruées par les grands immeubles récents s’ajoutent aux critiques.
Plus inquiétant encore, la structure de nombreux bâtiments, vieux de plus de 40 ans, ne respecte plus les normes antisismiques actuelles, alors que Taïwan se situe dans une zone à forte activité sismique. Le gouvernement taïwanais a mis en place en 2017 un plan de rénovation urbaine (都市更新) pour accélérer la reconstruction, mais le processus reste lent et coûteux. En 2023, seulement 3 % des immeubles visés avaient été réhabilités selon les données du ministère de l’Intérieur (內政部).
Des avantages qui séduisent encore une partie de la population
Malgré ces défauts, une partie des Taïwanais préfère vivre dans ces appartements anciens pour trois raisons principales : le prix, la surface, et l’emplacement. Ces logements se trouvent souvent dans les centres-villes ou dans des quartiers bien desservis, ce qui permet d’éviter les longs trajets en transport. Les habitants bénéficient aussi de plus grands espaces privatifs, car ces immeubles incluent rarement des équipements communs, comme des piscines ou des salles de sport, qui réduisent la surface habitable dans les tours modernes.
Un utilisateur de PTT (le plus grand forum taïwanais) ironise : « Mieux vaut une vraie chambre qu’un lobby vide ». En outre, les charges d’entretien sont beaucoup plus faibles, puisque ces logements n’ont pas de syndic de copropriété (管委會) ni de personnel. Certains y voient une forme de liberté et d’autonomie. Toutefois, ce confort économique se heurte souvent à la réalité : dans les zones très recherchées comme Daan (大安區) à Taipei, les vieux appartements restent chers, malgré leur vétusté, car le foncier domine le prix.
Un choix contraint dans un marché tendu
Le marché immobilier taïwanais connaît une tension persistante, en particulier dans les grandes villes comme Taipei, Taichung ou Kaohsiung. Les jeunes actifs et les familles à revenus moyens peinent à accéder aux appartements neufs. Le prix au mètre carré à Taipei dépasse fréquemment 250 000 NTD (≈ 7 370 €), un coût jugé prohibitif par beaucoup. Dans ce contexte, les vieux appartements offrent une porte d’entrée plus accessible à la propriété. De plus, les investisseurs continuent d’acquérir ces biens pour les rénover et les louer, renforçant la demande.
Cependant, les pouvoirs publics commencent à alerter sur le risque sécuritaire : selon la Commission de la construction et du développement urbain (建築及都市發展署), plus de 50 % des logements à Taipei ont plus de 30 ans. Face à ce constat, certaines municipalités, comme celle de New Taipei City (新北市), proposent désormais des incitations financières pour les propriétaires qui souhaitent démolir et reconstruire leurs immeubles. Mais ces aides restent insuffisantes pour accélérer un renouvellement urbain à grande échelle.
📌 Ce qu’il faut retenir
🏚️ Les vieux appartements restent nombreux : à Taipei, plus de la moitié des logements ont plus de 30 ans.
📉 Des logements plus accessibles : leur prix reste inférieur à celui des immeubles modernes, notamment en périphérie.
📍 Un emplacement stratégique : ils se situent souvent dans des quartiers centraux, bien desservis par les transports.
⚠️ Des risques structurels accrus : les normes sismiques ne sont pas respectées, ce qui pose un danger croissant.

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