Le thé taïwanais : une histoire internationale

L’île de Taïwan est une terre de thés mondialement réputée pour ses Oolong Le pays propose également des thés noirs taiwanais de qualité.
Plantation de thé à Taïwan - Crédit : linsuan1963

Partager l'article

Taïwan est une île montagneuse avec des altitudes élevées et des précipitations abondantes. Parfait pour cultiver du thé de haute qualité ! Le thé pousse partout sur l’île et s’ancre profondément dans la culture taïwanaise. Vous tomberez forcément sur une ferme de thé taiwanais cultivant des variétés régionales du nord au sud. En effet, chaque partie du pays est connue pour sa propre variété de thé distincte. Et chaque région est fière de ses fermes et de sa technique de culture.

Plus de 200 ans d’histoire pour le thé taïwanais

Selon « l’Histoire générale de Taïwan » de Lian Heng, à la fin du XVIIIe siècle, Ke Chao a amené des arbres à thé. Il les a amené du Fujian à Taïwan et les a plantés à Jieyukengen. En 1855, Lin Fengchi a apporté les plantes Qingxin oolong des montagnes Wuyi du Fujian à Taiwan. Et il les a plantées dans le village de Dongding. On dit que c’est l’origine du thé Oolong taïwanais d’aujourd’hui.

Après la ratification du traité de Tientsin en 1860, l’ouverture du port de Tamsui au commerce international facilita le commerce. L’entrepreneur écossais John Dodd en profita pour travailler avec des agriculteurs taïwanais. Il souhaitait promouvoir le thé comme produit d’exportation. En peu de temps, le thé s’est classé au premier rang des trois principales exportations de Taiwan. Le sucre et le camphre sont les deux autres produits du trio.

En 1867, Dodd, créé une entreprise de thé à Wanhua. Il commence à vendre le thé oolong taïwanais sous le nom « Formosa Oolong ». Conscient des projets britanniques de développer une industrie du thé en Inde, il cherche à développer un thé alternatif sur l’île. Il veut ainsi trouver une autre source qui ne soit pas contrôler par les anglais.

Il produit et exporte deux Oolong différents. Le Pouchong oolong, considéré comme plus fleuri et le Baihao oolong, plus astringeant. Le Pouchong était exporté sous le nom de « Formosa Pouching ». Puis il propose à l’export des oolong plus communs. Le Dongding oolong, le oolong à point blanche et le baochong oolong sont les plus connus. Si bien qu’à la fin du 19ème le thé oolong était synonyme de thé taïwanais dans le monde, même s’il ne provenait pas de l’île.

Feuille de thé – Crédit : asherandpawan0

Un développement de la qualité pendant la période japonaise

Après avoir acquis Taïwan, les Japonais ont entrepris de transformer leur nouvelle possession coloniale en « un autre Darjeeling ». La Mitsui Corporation, une des plus importantes compagnies japonaises, essaye de développer l’industrie dans le nord de l’île. Cependant elle estima que la région ne convenait pas aux principales variétés de thé d’Assam et du Sri Lanka. Dans les années 1920, des plantations de variétés de thé indien ont été développées dans le canton de Yuchi.

L’Institut de recherche du thé noir de Yuchi, s’est concentrée sur l’hybridation. Elle utilise des variétés de thé étrangères avec des variétés indigènes de Taiwan. Le développement de l’industrie du thé s’est poursuivi pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, Kokichiro Arai, directeur de l’Institut, reste à Taïwan. Il permet à l’industrie du thé de continuer à se développer jusque dans les années 1960 avant de décliner.

En effet la Chine, soumise à des embargos commerciaux dans les années 1950 et 1960 a développé sa propre industrie du thé. Elle a donc nettement diminué ses importations de thés. En outre pendant cette période, les producteurs taïwanais se sont concentrés sur les variétés existantes. Il ont quasiment abandonné les hybridations et la recherche. Après que les produits du continent soient devenus plus largement disponibles. Après que le marché des thés soit devenu plus compétitif. L’industrie taïwanaise a finalement accepté de reprendre ses recherches. Elle a mis l’accent sur la production de variétés spéciales de thé, en particulier d’Oolong.

Thé séché – Crédit : vinsky2002

Principales zones de culture du thé

Le thé taïwanais comprend quatre types principaux : le thé oolong, le thé noir, le thé vert et le thé blanc. Même si le thé est cultivé dans toute l’île, il existe des zones plus spécifiques accueillants des plantations de thé :

  • Nord de Taïwan : Hsindian, Pinglin, Muzha, Shenkeng, Shidian, Sanhsia, Nangang et Yilan
  • Zone mi-centrale : Miaoli et Hsinchu
  • Est de Taïwan : Taitung et Hualien
  • Centre-sud de Taïwan : Nantou, Pingtung, Chiayi, Taichung et Yunlin
  • Régions de haute montagne : les chaînes de montagnes Alishan, Yu Shan, Hsueh Shan et Taitung
Paquet de thé taïwanais – Crédit : Peggy_Marco

Les Oolongs cultivés à Taïwan représentent aujourd’hui environ 20 % de la production mondiale. Et si vous souhaitez découvrir le thé taïwanais vous pouvez en commander sur cet excellent site consacré au thé taïwanais. Ou bien encore vous rendre à Nice à Kooc Tea.

Partager l'article

À propos de l'auteur

  • Luc

    Fondateur du webzine francophone Insidetaiwan.net Consultant en développement international 🚀des entreprises en Asie du Sud-Est #Taiwan #Tourisme #Société #Culture #Business #Histoire #Foodie

    Voir toutes les publications

Vous aimez Inside Taïwan ?
Devenez acteur de ce projet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à nos newsletters pour une exploration approfondie de Taiwan

Contenus sponsorisés