Aurélien Rossanino : « Il y a un français de l’intime qu’on ne soupçonne pas à Taïwan »

Partez à la rencontre d'Aurélien Rossanino, cofondateur du centre culturel Passepartout à Taipei qui propose entre autre une revue bilingue.
La maquette est l’œuvre de Merlin Jacquet - Copyright : Solène Huang

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Aujourd’hui, Insidetaiwan.net part à la rencontre d’Aurélien Rossanino, cofondateur avec sa compagne taïwanaise, Solène Huang, de la revue et de la maison d’édition Passepartout. La revue Passepartout est une revue semestrielle entièrement bilingue (chinois traditionnel et français contemporain) composée d’articles et d’interviews d’artistes.

Après avoir rencontré Cécile Renault, directrice du Centre de coopération et d’action culturelle de Taipei et Laurent Vergain, directeur de l’Alliance Française à Taïwan, deux institutionnels de la culture, c’est l’occasion pour nous de rencontrer un acteur qui met les mains dans le cambouis et qui partage son amour de la culture.

Bonjour Aurélien peux-tu te présenter pour nos internautes ?

Bonjour Luc, merci pour cette interview. Tu m’interroges dans une phase de ma vie où je suis en transition, donc c’est une présentation flottante : je prends pour point de départ l’année 2014 où j’ai commencé l’enseignement de la littérature française en tant que lecteur dans une université à Nankin. Presque dix ans plus tard, et après beaucoup d’errances entre l’Extrême-Orient et la France, me voici toujours prof de lettres, aujourd’hui à l’université de Tamkang, à Taipei, mais surtout, depuis peu, éditeur avec la maison d’édition bilingue 巴斯巴度 Passepartout, et auteur ou chroniqueur sur les musiques alternatives d’Asie pour différents médias francophones. Des activités que j’espère professionnaliser.

Depuis combien de temps vis tu à Taïwan et qu’est-ce qui te plaît le plus sur l’île ?

J’ai vécu à Taïwan en 2020, pendant le Covid, où j’ai été, par un heureux hasard, « enfermé » sur l’île en pleine pandémie. Puis, j’y suis revenu en 2022. Mon histoire d’amour avec l’île en est encore à sa période de candeur !

Ce qui me plaît, c’est qu’il s’agit d’une démocratie jeune : les Taïwanais qui ont entre vingt et trente ans forment la première génération d’adultes à avoir vécu une vie entière en démocratie. Ça se ressent particulièrement dans le dynamisme des cultures indés : il faut tout inventer – on est enfin libre de tout inventer – très vite. Et il y a encore de la place pour les créations nouvelles, pour les artistes émergeants. La poésie fait sens pour les lecteurs, la musique est plus importante que la vie dans certains concerts : bref, le moment est à l’urgence artistique, un peu comme le Japon d’après-guerre ou la France du début XXe.

Aurélien lit Passepartout n°2 – Copyright : Solène Huang

Quand on discute avec la communauté française à Taïwan, tous parlent de la richesse culturelle du pays… Partages tu aussi cet avis ?

Je ne sais pas s’il existe des pays pauvres culturellement, mais je crois qu’à Taïwan, la figure de l’artiste compte. J’ai récemment rencontré la directrice du centre culturel de Taïwan à Paris, qui s’appelle Hu Ching-fang et qui est écrivaine. Je trouve ça d’une grande élégance, de la part de Taïwan, de nommer une femme de lettres à un tel poste et je peux te dire que parler de la concrétisation de projets artistiques directement avec une artiste, ça change beaucoup les choses.

Existe-t-il des points communs entre la culture taïwanaise et la culture française ?

Je pense qu’il y a un rapport à l’art, à Taïwan comme en France, qui passe encore par le tangible, par le matériel, le concret : on a besoin de papier, de livres, de pages à tourner. On a besoin de déposer une aiguille sur un disque vinyle pour écouter de la musique. De conserver un ticket d’exposition. Les gens construisent leur petit univers avec des bibliothèques. Un livre mérite d’être lu s’il est bon, certes, mais aussi s’il est beau.

Solène Huang et le stand Passepartout lors d’une foire aux livres – Copyright : AR

Et forcément, la question opposée quelles en sont les grandes différences ?

Les scènes artistiques françaises sont cloisonnées, on reste entre amateurs des mêmes genres. Le public taïwanais est très éclectique dans ses goûts, et ça se vérifie, par exemple, dans les festivals de musique. Entre un groupe de jazzcore et un autre de metal progressif, tu peux très bien avoir à supporter trente minutes de disco, et il ne te reste plus qu’à prendre ton mal en patience et souffrir en silence…

Selon toi quels sont les piliers de la culture taïwanaise ?

Je ne vais peut-être pas te répondre directement avec une liste de noms, mais mettre en lumière un phénomène : à Taipei, lorsque tu sors dans la rue, tu entends du mandarin, du japonais, du dialecte taïwanais, du thaï, de l’indonésien, de l’anglais, du français, etc. Toutes ces langues, tu les vois aussi sur les enseignes des magasins. C’est donc une société multiculturelle, plus qu’aucune autre dans ce coin du monde.

Mais si je réduis aux trois premiers, le mandarin, le japonais et le taïwanais, qui font sens historiquement, j’obtiens le questionnement identitaire taïwanais qui infuse toute la culture. Lorsque les Taïwanais lisent un roman japonais du début XXe, disons Je suis un chat de Natsume Soseki, ils se retrouvent face à un texte contemporain de la colonisation japonaise de l’île. Je suis un chat, qui raconte avec humour le quotidien de la classe moyenne, évoque des modes de vie que les Taïwanais peuvent tout à fait comprendre, qui ne paraissent pas si étrangers.

De la même manière, à Taïwan, les lecteurs peuvent aborder Le Rêve dans le pavillon rouge, ce grand roman classique chinois qui lui aussi est un livre de mœurs, celles de la dynastie Qing, en se projetant dans la Chine impériale comme dans un passé qui leur est propre. Les meilleurs commentateurs contemporains du Rêve dans le pavillon rouge sont à Taïwan, paraît-il.

Enfin, dans le cinéma de la Nouvelle vague taïwanaise, des années 1980-1990, qui raconte aussi des quotidiens (le cinéma de Hou Hsiao-hsien, Tsai Ming-liang, Hsu Hsiao-ming, et j’en passe), les personnages s’expriment en dialecte taïwanais, ce qui rend les sous-titres nécessaires aux Taïwanais qui ne le comprennent pas.

Donc, les piliers de la culture taïwanaise, je ne sais pas si ça existe, lorsque la notion d’identité est si brouillée – et pour moi, je trouve que c’est pour le meilleur, ça permet de se redéfinir constamment. Dans La Ferme de la montagne Li de Chung Li-ho (un auteur de culture Hakka), on voit, sous la colonisation japonaise, le passage de la culture du thé à la culture du café. Les Japonais voulaient s’occidentaliser et imposaient aux paysans taïwanais une reconversion en producteurs de café. Résultat, il y a aujourd’hui un nombre invraisemblable de cafés et de brûleries à Taïwan – et savoir faire oblige, c’est toujours délicieux ! Mais le café, est-ce de la culture taïwanaise, japonaise, européenne, éthiopienne si on remonte à l’origine ?

Donc, les piliers de la culture taïwanaise, je ne sais pas si ça existe, lorsque la notion d’identité est si brouillée – et pour moi, je trouve que c’est pour le meilleur, ça permet de se redéfinir constammen

Aurélien Rossanino

Quelle est la place de la culture dans les politiques gouvernementales de ces dernières années ?

Le Ministère de la Culture taïwanais a ouvert depuis quelques années deux grands chantiers de subventions : le premier vient d’une prise de conscience qu’aussi courte que soit l’histoire artistique proprement taïwanaise, il y a déjà un patrimoine culturel taïwanais qu’il faut commencer à préserver. Les restaurations de films, importants comme obscurs, s’enchaînent.

Le deuxième suit une autre prise de conscience, celle que la culture classique d’aujourd’hui vient des scènes indépendantes d’hier. Où se cache le prochain Hou Hsiao-hsien ? On ne sait pas, alors il faut faire des paris et financer les artistes issus des différentes subcultures, tant pis s’ils paraissent bizarres ou décalés… Parfois, ça va un peu loin, comme lorsque la communication autour d’un film d’horreur très moyen, The Tag-Along 2, inclut une rencontre médiatisée de l’équipe du film avec la présidente Tsai ! Bon, il faisait partie d’une série de films mettant en scène des esprits vengeurs typiquement taïwanais : l’horreur devenait alors du patrimoine, donc de la politique.

Solène Huang et Aurélien Rossanino en compagnie du conservateur du musée de la littérature de Taïwan, M. Su Shuo-bin – Copyright : National Museum of Taiwan Literature

Dans Le Silence de la mer de Vercors, le personnage principal allemand, affirme dans un de ses monologues, que la France à la littérature, les Allemands la musique… De nos jours, en terme de softpower les japonais ont le manga, les coréens la KPop… quel art ou artisanat les Taïwanais pourraient mettre en avant comme softpower ?

Certaines formes de subculture spécifiquement taïwanaises commencent à trouver leur public à l’étranger, comme les séries télés de la licence Pili (des histoires de fantasy dont les personnages sont incarnés par des marionnettes). Le manga taïwanais, qui distord un peu les codes que l’on trouve au Japon, est de plus en plus traduit et exporté.

PILI Fantasy: War of Dragons | 畫面比較

Mais je pense que Taïwan brille en ce moment grâce à sa scène musicale indépendante, son indie music, qui peut être pop, rock, folk, expérimentale… Les groupes se multiplient et ne se ressemblent pas, car ils empruntent tous des influences différentes à la multiculturalité de l’île (musiques autochtones, chinoises, japonaises, anglo-saxonnes, etc.). J’avais écrit l’an dernier un article sur le rock psychédélique taïwanais, que j’avais envoyé à la revue française Revue & Corrigée. Eh bien, l’éditrice, qui est très à l’écoute des cultures alternatives dans le monde, m’a demandé si je voulais bien rédiger une rubrique sur les scènes taïwanaises pour chaque numéro. Il me semble qu’il y a quelques années, c’eût été impensable qu’une petite île au bout du monde occupe systématiquement deux grandes pages d’une revue qui a déjà tant de choses à raconter ! Ma rubrique s’appelle « Taïwan carte postale », si ça intéresse les gens.

Mais je pense que Taïwan brille en ce moment grâce à sa scène musicale indépendante, son indie music, qui peut être pop, rock, folk, expérimentale…

Aurélien Rossanino

Pour ceux qui ont la collectionnite facile, on peut remplir des rayons entiers de tous ces disques taïwanais aux couleurs chatoyantes. Ce sont souvent de très beaux objets car il y une tradition du travail du papier à Taïwan qui se retrouve dans l’industrie du disque et de ses packagings.

Peux-tu nous citer quelques artistes taïwanais qui te semblent incontournables dans leur domaine ?

Ça commence à devenir ma spécialité de parler des artistes indépendants taïwanais, surtout dans le domaine musical ! Je participe de temps en temps au podcast de Sylvain Bégot, Dans le secret des dieux, qui parle de metal d’un point de vue culturel, et nous avions enregistré deux épisodes sur le metal à Taïwan. L’un des groupes que j’évoque, dont j’ai aussi parlé dans Revue & Corrigée, et qui est l’un des groupes les plus excitants à voir sur scène, que l’on aime le metal ou non, c’est Bloody Tyrant. Il y a des costumes, des mélodies effrénées, Kin Lin la chanteuse a un charisme incroyable et au milieu des guitares, surnage le pipa, un luth traditionnel chinois.

Je prépare en ce moment une émission hebdomadaire pour Radio Taiwan International qui sera consacrée aux musiques alternatives, indépendantes ou underground de l’île et la liste des groupes dont il me tarde de parler est longue : Dope Purple (déjà présenté dans Revue & Corrigée), BB Bomb, Skip Skip Ben Ben,…

Côté bande dessinée, Gao Yan est vraiment partout. D’autant qu’elle est devenue une gloire nationale depuis qu’elle travaille pour un magazine de manga au Japon ! Elle a participé au premier numéro de notre revue Passepartout !

Aurélien avec Kin Lin et Willy Tai de Bloody Tyrant après une interview pour Revue & Corrigée – Copyright : Willy Tai

Tu as fondé Passepartout, qui est à la fois une revue et une maison d’édition franco-taïwanaise. Comment es né ce projet ?

C’est vrai que Passepartout est une revue franco-taïwanaise, mais c’est par le hasard de la naissance : ma belle amoureuse, Solène Huang, est Taïwanaise et moi je suis Français. Elle est traductrice, je suis enseignant de lettres, et fonder une revue est encore, je pense, le fantasme de tout littéraire ! Donc, nous nous sommes lancés, sans véritable plan marketing, soutenus par des gens que le projet d’une revue culturelle bilingue en français et en chinois traditionnel emballait. Avec eux, les « réguliers » de nos aventures éditoriales, nous avons commencé à former notre petite équipe : Merlin Jacquet, le maquettiste qui a fait, avec le bilinguisme, un travail d’une très grande beauté esthétique, Hsiung Yi-ping, un spécialiste de l’histoire du rock à Taïwan, Mathieu Ferrand, l’illustrateur de nos couvertures, et deux Espagnols, la dessinatrice Elena Hernando et l’auteur Alberto Gracia Crespo.

Quels sont les difficultés ou challenges que tu as rencontré pour mener à bien ce projet ?

La pauvreté ! C’est très cher de faire bien les choses, à l’heure surtout où les coûts d’impression dépassent le rationnel !

Enfin, espérons que nous enrichissons un peu le monde avec une revue bilingue en français et chinois traditionnel, ce qui n’existait pas auparavant.

Sun Yat-sen lit Passepartout ! – Copyright : Solène Huang

Notre webzine se veut une plateforme pour découvrir Taïwan pour les francophones, quel est la place du français au sein de la population taïwanaise ?

J’ai rencontré pas mal d’artistes, d’éditeurs ou d’amateurs d’art taïwanais qui sont secrètement francophones ! Je veux dire, des gens qui parlent français parce qu’ils ont fait des études en France, ou pour des raisons personnelles diverses, mais pour qui la langue française n’intervient jamais dans le cadre professionnel. Chaque fois que je me suis retrouvé dans une foire aux livres à Taipei, j’ai parlé en français avec des Taïwanais qui ne sont ni traducteurs ni enseignants. Il y a un français de l’intime qu’on ne soupçonne pas à Taïwan – et qui ne veut pas forcément être soupçonné. Mais chut…

Quels sont les domaines de la culture française que les taïwanais apprécient ?

Un garçon très cultivé que je rencontre de temps en temps, qui est guitariste dans plusieurs formations cultes de metal et de punk taïwanais (Bazöoka notamment), m’a un jour clamé sa passion pour Louis de Funès ! Il me citait des passages entiers de ses films. Je t’avoue que je n’ai pas trop su comment rebondir, et nous avons repris notre conversation sur les musiques bruyantes et furieuses à mon grand soulagement (mais Louis de Funès aussi fait beaucoup de bruit). Tout ça pour te dire que les Taïwanais, qui sont de gros consommateurs d’Internet, vont chercher, fouiner, à la recherche de ce que propose le monde extérieur, et tant pis pour le contexte. Si tu vas au Kafka by the Sea, un bar rock à Gongguan, tu verras derrière la porte un énorme poster de Roland Barthes.

Tout ça pour te dire que les Taïwanais, qui sont de gros consommateurs d’Internet, vont chercher, fouiner, à la recherche de ce que propose le monde extérieur, et tant pis pour le contexte

Aurélien Rossanino

À l’étranger, les gens ont souvent le curseur bloqué sur Le Petit Prince (avec tout le respect que je dois à Saint-Exupéry !), mais c’est peut-être ce que la politique culturelle française a à proposer… Il n’y a pas forcément ici ce package culturel préconstruit de façon un brin artificielle. On aime des artistes français pour ce qu’ils sont artistes et non pour ce qu’ils sont français. Dans les foires auxquelles je participe avec Passepartout, on est venu me parler d’Yves Bonnefoy aussi bien que de Gojira (le groupe de metal français). Heureusement, on ne vient pas me dire « ah oui, j’adore la Tour Eiffel et les pains au chocolat ! ».

Dans le numéro 1 de la revue Passepartout, on y parle de métal, de radio, de passeport, d’illustration et de Rome antique… Bref on parle de nombreux sujets, quelle est la ligne éditoriale qui guide ce projet ?

Il est évident que la notion primordiale qui habite notre revue, c’est l’hybridation, le métissage. Bien sûr, il y a cette rencontre entre les cultures, européennes et asiatiques (on lira sur Taïwan et la France, mais aussi sur l’Espagne et le Japon), cette interculturalité qui fait qu’en tournant la page, l’histoire espagnole du XXe siècle racontée par le bédéiste Jaime Martín se reflète curieusement dans le contexte taïwanais d’à peu près la même époque expliquée par Su Shuo-bin, le conservateur du musée de la littérature de Taïwan – je te parle ici du numéro 2. Dans le numéro 1, Claude Pérez écrit sur l’écrivain Joseph Conrad, qui change de nom comme de pays à mesure que les nations se font et se défont au XXe siècle. Bref, avec Passepartout on se demande où on est et où on en est.

Les couvertures des revues Passepartout sont illustrées par Mathieu Ferrand, et celle du zine Lidenbrock par Elena Hernando – Copyright : Solène Huang

Mais il y a aussi la rencontre entre les arts, les classiques comme les curieux : Charles Baudelaire mis en musique par le groupe Misanthrope, du metal donc (entretien dans le n°1), le conte animalier relu par le jeu vidéo avec Lionel Gallat et son Ghost of a Tale (dans le n°2). Une dizaine de contributeurs, parfois différents, parfois les mêmes, bâtissent nos numéros. Ils sont de nationalités, de spécialités différentes : ça en permet des rencontres !

De toute façon, en appelant cette revue Passepartout, nous nous sommes placés sous le haut patronage de Jules Verne, dont les romans sont à la fois des récits de science-fiction, des précis de géographie, des listes zoologiques, des essais sur la politique américaine ou sur l’économie de l’Inde, de beaux mélanges !

Quels vont être les projets de la maison d’édition ?

L’un des grands événements de la petite histoire de Passepartout, ça a été ma rencontre et l’amitié qui s’en est suivie avec le poète et essayiste Gérard Macé. Le numéro 1 de Passepartout comprend un long entretien avec cet auteur. Passepartout n’est pas seulement une revue vernienne, c’est aussi un projet macéen : la littérature de Gérard Macé est de l’ordre de la toile d’araignée tissée entre les cultures, les arts et les langages. Et je pense qu’il est très important de transmettre la littérature de Macé, qui est déjà traduite au Japon. Nous avons donc loué les droits de certains de ses textes à Gallimard. Solène Huang est en train d’achever la première traduction en chinois traditionnel de Gérard Macé, dont nous publions très prochainement une anthologie bilingue. Il y aura même un texte inédit !

Et je pense qu’il est très important de transmettre la littérature de Macé, qui est déjà traduite au Japon

Aurélien Rossanino

Pour l’instant, nous avons de très bons retours sur le Passepartout numéro 2 paru le mois dernier. Mais, je le disais, le financement de l’impression… Ah, avis aux mécènes si vous voulez lire un troisième numéro !

De quoi es tu le plus fier avec la réalisation de ce projet ?

La première fois que nous avons rencontré les membres de l’association des éditeurs indépendants de Taïwan – qui sont devenus depuis de bons camarades ! – l’éditeur qui a fondé Islandset nous a demandé : « Et alors, pourquoi avez-vous décidé de vous suicider en devenant éditeurs ? ». Haha, je suis juste fier de chaque jour de la « vie » de Passepartout, car j’ai bien conscience de sa fragilité !

Ou peut-on trouver ta revue ?

Côté taïwanais, une quinzaine de librairies indépendantes vendent nos publications (à Taipei, New Taipei, Tainan, Kaohsiung, Taichung et Hsinchu), la liste complète est sur notre site internet !

Côté français, il y a des stocks à L’Asiathèque à Paris, on peut acheter nos Passepartout sur place ou leur passer commande par email ou téléphone. Quelques librairies lyonnaises ont aussi nos revues.

Et puis bien sûr, il y a l’achat directement sur notre site : www.art-passepartout.com

Nous livrons à Taïwan et en France, et si vous commandez directement chez nous, vous nous apportez un plus grand soutien financier !

Enfin pour finir peux-tu nous citer 3 lieux à Taïwan où nous avons le plus de chance de te croiser ?

Au Revolver, au White Wabbit ou chez Mangasick : je vous laisse googleliser.

Vous avez aimé cet interview d’Aurélien et souhaitez découvrir Passepartout ? N’hésitez pas à retrouver Passepartout sur les liens suivants :

Et pour découvrir la culture taïwanaise nous vous proposons de consulter notre listes de romans taïwanais et de groupes de musiques à connaître pour débuter !

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À propos de l'auteur

  • Luc

    Fondateur du webzine francophone Insidetaiwan.net Consultant en développement international 🚀des entreprises en Asie du Sud-Est #Taiwan #Tourisme #Société #Culture #Business #Histoire #Foodie

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