Le Saro de Taïwan (Capricornis swinhoei) est un mammifère emblématique de l’île, évoluant dans les montagnes escarpées du centre et de l’est de Taïwan. Seul représentant sauvage de la famille des Bovidés sur l’île, il joue un rôle essentiel dans l’équilibre écologique des forêts taïwanaises. Présent à des altitudes comprises entre 200 et plus de 3 000 mètres, il se distingue par son incroyable agilité sur les terrains abrupts. Son mode de vie solitaire et ses adaptations uniques aux conditions extrêmes en font une espèce précieuse pour la biodiversité taïwanais.
Une classification scientifique et une espèce endémique
Le Saro de Taïwan appartient à la sous-famille des Caprinés, qui regroupe également les Chèvres des montagnes et les Takin. Longtemps considéré comme une sous-espèce du Saro du Japon, des études génétiques ont confirmé qu’il constitue une espèce distincte et endémique à Taïwan. Ces recherches ont révélé des différences morphologiques et comportementales notables, renforçant son statut unique au sein de la faune asiatique.
Son habitat s’étend de la chaîne centrale de Taïwan jusqu’aux monts Yushan (玉山), Xueshan (雪山) et Nanhudashan (南湖大山). Il évolue principalement dans les zones rocheuses et escarpées, évitant les forêts denses. Son adaptation aux pentes abruptes et aux températures fluctuantes témoigne de son exceptionnelle capacité d’adaptation.

Un mode de vie solitaire et des comportements spécifiques
Le Saro de Taïwan est un animal solitaire qui préfère les falaises et les terrains accidentés pour éviter les prédateurs. Il marque son territoire en déposant des sécrétions sur les arbres et en laissant des excréments à des endroits stratégiques. Actif à l’aube et au crépuscule, il descend rarement dans les zones basses, restant difficile à observer dans son milieu naturel.
Il se nourrit principalement de jeunes pousses, de feuilles et de graminées, sélectionnant des plantes locales telles que les cèdres taïwanais, le bambou et certaines fougères. Contrairement aux antilopes, il utilise ses sabots spécialement adaptés pour grimper sur des surfaces rocheuses, ce qui lui permet d’évoluer avec une grande agilité dans des zones inaccessibles aux autres herbivores.
Un enjeu de conservation pour Taïwan
Bien que le Saro de Taïwan bénéficie d’une protection légale, il demeure vulnérable face à la déforestation et aux activités humaines. L’expansion des routes de montagne et du tourisme empiète sur son habitat, augmentant les risques de perturbations écologiques. Des efforts sont menés par les autorités taïwanaises pour renforcer la surveillance de l’espèce et préserver ses écosystèmes naturels.
📌 Ce qu’il faut retenir
🦌 Espèce endémique : Le Saro de Taïwan est le seul bovidé sauvage vivant sur l’île.
🏔 Habitat naturel : Il évolue entre 200 et 3 000 mètres dans les montagnes centrales et orientales.
🌿 Alimentation : Il se nourrit de jeunes pousses, de feuilles et de graminées.
⚠ Conservation : Bien que protégé, il subit la pression de la déforestation et de l’urbanisation.
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