Taïwan, Chine et diplomatie : la réponse du ministre japonais des Affaires étrangères fait le tour du web

Le ministre japonais Motegi déjoue les questions d’une journaliste chinoise sur Taïwan, refusant toute validation du narratif de Pékin.

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Lors d’une conférence de presse à Tokyo, une journaliste de Phoenix TV (Chine) a tenté à plusieurs reprises d’obtenir du ministre japonais des Affaires étrangères Motegi Toshimitsu une déclaration reconnaissant que « Taïwan appartient à la Chine ». Son insistance et la manière dont le ministre a déjoué chaque question sans jamais tomber dans le piège ont déclenché un énorme buzz au Japon comme à Taïwan. La séquence, visionnée plus de 2 millions de fois, illustre parfaitement la stratégie diplomatique japonaise : répondre sans jamais valider le narratif de Pékin.

Un échange tendu sur fond de tensions régionales

Les relations sino-japonaises sont déjà fragilisées depuis que l’élue japonaise Takashi Sanae a déclaré que « Taïwan ayant un problème, le Japon a un problème ». Dans ce contexte, la journaliste chinoise multiplie les références historiques et juridiques : elle cite une intervention de 1972 au Parlement japonais, puis le Communiqué conjoint sino-japonais, espérant forcer Motegi à reconnaître la position chinoise selon laquelle « Taïwan est une partie inaliénable de la RPC ».

Motegi, visiblement préparé à ce type de question, se contente de rappeler que la position du Japon est inchangée, sans jamais répéter les formulations que Pékin tente d’imposer. Il invite également la journaliste à consulter les archives parlementaires plutôt que d’interpréter ses propos.

Un refus net de valider le récit chinois

Face à la troisième tentative — « Le Japon considère-t-il que la question taïwanaise relève des affaires intérieures chinoises ? » — Motegi garde son calme et choisit une ligne claire :

« Je crois que ma compréhension et la vôtre ne sont pas tout à fait les mêmes. »

Lorsque la journaliste insiste, il réplique :

« Si vous précisez vos points, je peux vous répondre. »

Une phrase simple, mais qui renvoie la responsabilité de l’interprétation à la journaliste et évite soigneusement tout engagement verbal favorable à Pékin. Quelques secondes plus tard, la conférence est clôturée par l’animateur.

La séquence devient virale au Japon et à Taïwan

Mise en ligne sur les réseaux sociaux, la vidéo dépasse rapidement les 2 millions de vues. Les internautes japonais saluent une réponse « parfaite » et « imperméable à toute manipulation ». Plusieurs commentaires se moquent de l’insistance de la journaliste, jugée agressive et idéologique.

À Taïwan, la séquence est largement commentée. Beaucoup y voient une confirmation que le Japon, malgré son « ambiguïté stratégique », refuse de se laisser entraîner dans le discours chinois sur la souveraineté. Le fait que Motegi n’ait jamais prononcé les mots « Taïwan fait partie de la Chine » est interprété comme un signal politique clair : Tokyo continue de considérer la question du détroit comme un enjeu international, non comme une affaire intérieure chinoise.

🔑 A retenir

  • 🎙️ Une journaliste chinoise tente de faire dire que Taïwan appartient à la Chine.
  • 🧊 Le ministre japonais évite tous les pièges et maintient sa ligne diplomatique.
  • 🌏 Le Japon confirme sa politique : pas de reconnaissance explicite du narratif chinois.
  • 💬 La séquence devient virale, cumulant plus de 2 millions de vues.
  • 🗺️ Tokyo continue de traiter la question taïwanaise comme un enjeu international, non comme une « affaire intérieure ».

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