Pékin intensifie sa stratégie de pénétration à Taïwan : 5 moyens détectés d’infiltration

Comment la Chine infiltre Taïwan via les gangs, les temples, les réseaux sociaux et les fausses identités commerciales.

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Les autorités taïwanaises tirent la sonnette d’alarme face à une multiplication des actions de pénétration chinoise sur leur territoire. Selon un rapport officiel, Pékin renforce ses efforts d’infiltration, en misant sur de nouvelles méthodes mêlant pressions financières, influence religieuse et exploitation des réseaux sociaux. Cinq tactiques ont été identifiées, touchant autant les institutions que la société civile. Face à cette offensive hybride, les services de renseignement taïwanais réclament une coordination renforcée pour protéger la démocratie.

Multiplication des méthodes d’infiltration chinoises

Dans un rapport remis au Parlement, le Bureau de la Sécurité nationale (國安局) affirme que le Parti communiste chinois exploite la liberté démocratique de Taïwan pour y intensifier ses opérations clandestines. Depuis 2020, 159 personnes ont été inculpées dans des affaires d’espionnage liées à Pékin. Le régime cible particulièrement les milieux militaires et administratifs, en utilisant des anciens militaires comme relais pour recruter du personnel actif, souvent sous la contrainte financière.

Il s’appuie aussi sur des plateformes numériques comme Facebook, LINE ou LinkedIn pour établir des contacts, obtenir des informations sensibles et éviter les poursuites grâce aux cryptomonnaies. Cette diversité d’approches montre une volonté d’installer un réseau de renseignement à plusieurs niveaux, capable de miner la sécurité nationale par des moyens discrets mais efficaces.

Connivence avec les gangs et temples traditionnels

Parmi les méthodes documentées, les autorités identifient une stratégie d’alliance avec les gangs locaux. Pékin proposerait à des membres de la pègre des remises de dettes en échange de leur coopération. Ils seraient chargés de recruter des militaires en difficulté financière, collecter des informations sur les radars et bases militaires, voire de planifier des attaques ciblées en cas de conflit.

Parallèlement, les temples traditionnels (宮廟) deviennent des relais d’influence. Des fonds sont versés à des responsables religieux pour cibler les soldats lors de cérémonies comme les « tirages de sorts » ou les « prières de purification ». Ces soldats sont incités à filmer des vidéos de ralliement, parfois en uniforme, avec le drapeau chinois (五星旗), ou à remettre des documents confidentiels liés aux plans de défense.

Réseaux financiers parallèles et masques diplomatiques

Le rapport décrit aussi l’ouverture de banques clandestines et de casinos illégaux, créés par d’anciens militaires ou des civils enrôlés pour faciliter les transferts d’argent et le développement de cellules pro-Pékin. Ces structures permettent de faire pression sur des militaires actifs afin qu’ils fournissent des données sensibles ou acceptent de faire défection avec leur équipement, comme des hélicoptères militaires.

Enfin, les services de renseignement dénoncent des infiltrations via des fausses identités ou des relations commerciales, permettant à des agents chinois de côtoyer des responsables gouvernementaux et des élus. Pour contrer cette menace, les agences nationales ont mis en place un système d’évaluation croisée et renforcent la collecte d’informations, en collaboration avec les autorités judiciaires, pour préserver l’ordre démocratique.

Les 5 moyens d’infiltration

🕴️ Connivence avec les gangs : recrutement de membres de la pègre pour approcher des militaires endettés, collecter des données sensibles et organiser des actions coordonnées en cas de conflit.

🏦 Ouverture de banques clandestines : création de sociétés-écrans, de casinos illégaux et de systèmes de change pour manipuler des flux financiers et recruter des informateurs.

🛕 Utilisation des temples traditionnels (宮廟) : exploitation des pratiques religieuses pour approcher des soldats, leur faire prêter allégeance à Pékin ou leur soutirer des documents confidentiels.

🌐 Recrutement via les réseaux sociaux : usage de Facebook, LINE ou LinkedIn pour cibler des militaires ou ex-militaires en difficulté, leur proposer des prêts ou des paiements en cryptomonnaie en échange d’informations.

🧑‍💼 Infiltration par des identités masquées : utilisation de réseaux commerciaux ou d’associations pour approcher des élus et agents publics taïwanais et accéder à des informations gouvernementales sensibles.

🧠 Informations à retenir :

  • 🔍 159 inculpations pour espionnage depuis 2020 liées à la Chine
  • 💰 Pékin utilise des gangs et l’argent pour infiltrer l’armée taïwanaise
  • 🛕 Des temples traditionnels servent d’outils d’influence sur les militaires
  • 🧑‍💼 Des agents infiltrés approchent les élus et fonctionnaires taïwanais sous couvert commercial


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