Insidetaiwan.net est parti à la rencontre de Muriel Couton cocréatrice du podcast avec Virginie Jortay, ROC Taiwan : la singularité d’une île. Un podcast qui donne la parole à des francophones qui vivent à Taïwan. Si chaque podcast permet de découvrir ce que Taïwan apporte à chaque invité.e et de se dévoiler un peu, c’est au tour de Muriel de se dévoiler et de nous en dire plus sur elle, sur sa relation avec Taïwan et les Taïwanais, sur ces projets et sur sa vie sur l’île. Et vous découvrirez finalement si après des débuts hésitants, elle a été conquise par Taïwan.
Bonjour Muriel, pouvez-vous vous présenter et nous parler un peu de votre parcours avant de fonder le podcast « ROC Taiwan : la singularité d’une île » ?
J’ai commencé ma carrière chez Granada TV International à Londres, où j’étais en charge des ventes de droits audiovisuels pour les pays francophones, germanophones et le Japon. Après la première guerre du golfe, j’ai voulu découvrir le Proche Orient : je suis partie six mois en solo à pied, en bus et en train de l’Italie à la Syrie, en passant par la Grèce, Israël, la Jordanie et l’Egypte. De retour en France, en tant que responsable des éditions vidéo de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), je me suis notamment occupée de la sortie des Shadoks, un monument du patrimoine télévisuel français.
J’ai ensuite accompli l’essentiel de ma carrière à la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques), organisme de gestion collective qui perçoit et redistribue les droits d’auteurs. Ma mission: promouvoir les auteurs de l’audiovisuel et du spectacle vivant dans la création, la diffusion et la formation. J’y ai aussi lancé l’étude annuelle « Où sont les femmes ? », en collaboration avec la cheffe d’orchestre Laurence Equilbey pour promouvoir la parité dans le spectacle vivant et l’audiovisuel. Cet engagement en faveur de la place des femmes dans la culture est une constante dans mon parcours.
En 2019, j’ai rejoint la Bibliothèque nationale de France pour diriger le service des manifestations culturelles et entre autres lancer les podcasts des nombreuses (!) conférences. J’ai eu la chance d’organiser, en septembre 2022, les festivités de réouverture au grand public du site historique de la Bibliothèque Nationale de France, véritable palais situé rue de Richelieu, au cœur de Paris, et qui fit l’objet d’une restauration pendant plus de dix ans.
Comment êtes-vous arrivée à Taïwan ?
Mon épouse a été nommée à Taïwan en septembre 2022. Que faire, à maintenant 55 ans ? Quitter mon poste à la BnF ou miser sur la sécurité ? C’est finalement la peur de regretter cette occasion de découvrir l’Asie qui m’a décidée. Adorant le vélo, la montagne et la nourriture asiatique, Taïwan m’offrait un terrain de jeux formidable. Arrivée pleine d’enthousiasme à Taïwan, je n’ai pas senti d’attraction immédiate pour Taipei. Ingrate, cette ville cisaillée par des artères à plusieurs voies ; confus, ces automobiles et scooters rivalisant en nombre et en bruit ; peu avenante, cette architecture anarchique sur fond de pluie et de grisaille…
Mais, au fil des mois – et quoi qu’en pense le voisin d’en face –, cet archipel-pays m’a séduite et m’a donné à réfléchir : que signifient la démocratie et la paix ? En Europe, l’une comme l’autre sont des acquis. Il existe bien des critiques de la démocratie telle qu’elle fonctionne au quotidien, mais se battre pour elle ne paraît pas nécessaire. Oui, nous nous sommes mobilisés contre Le Pen père et fille; oui, nous avons manifesté et continuerons à le faire, mais contre le racisme, l’antisémitisme, le nationalisme, plutôt que pour défendre ces vieilles idées. Et pourtant….
Pouvez-vous nous présenter le podcast ?
L’idée du podcast est née comme une boutade. Un jour, Virginie Jortay, metteuse en scène et autrice, camarade au long cours, avec qui je partage une vieille passion pour la planche à voile, souhaite me rendre visite. Irons-nous windsurfer ? Ferons-nous le tour de l’île ? De but en blanc, Virginie m’annonce la couleur : « Pas envie de faire du tourisme. Que penserais-tu de faire des podcasts sur Taïwan? ». Pourquoi ne pas tout simplement rencontrer les habitants ? A force de discussions, le podcast prend forme autour de la question : « Avez-vous fait votre sac de survie, et qu’y avez-vous placé ? ». Voilà ce qui démarre la rencontre avec toutes les personnes interviewées pour qu’elles racontent leur Taïwan.
Cette question prétexte est une porte d’entrée pour la discussion. La question est comprise différemment par chaque personne rencontrée. Si Fanny le voit comme un sac pour faire face à un tremblement de terre et le défait tellement la vie est agréable à Taiwan, Rachid nous donne un cours de camping à la mode asiatique. Yu s’essaie à l’exercice mais finalement se dit qu’en cas de malheur, le sac ne changera pas grand-chose. Jérôme, non sans humour, décide d’y placer un livre et un seul « Le maitre ignorant » de Jacques Rancière. Cécile est la plus concernée par la constitution de ce sac mais (re)découvre certains éléments qui s’y trouvent. Si le sac de survie ne semble pas être entré dans la culture taïwanaise, il révèle aussi son évolution dans l’imaginaire collectif : conçu pour les catastrophes naturelles (typhons, tremblements de terre), il porte aujourd’hui le conflit avec la Chine.
Une fois franchie cette porte d’entrée, chaque épisode dessine des incarnations subjectives de l’archipel. Qu’elles soient taïwanaises, françaises, belges, fraîchement débarquées ou installées de longue date, chacun·e raconte ce que Taïwan lui apporte. Des ramifications se tissent, comme autant de lignes de fractures. La bienveillance et une certaine douceur de vivre s’affirment, sans pour autant verser dans l’angélisme. Toutes les personnes rencontrées nourrissent un optimisme saisissant, sans naïveté, envers cette démocratie bien vivante, en dépit des menaces. Que la pression augmente n’affecte pas cet espoir ; au contraire, elle le consolide.
Nous avons interviewé les invité·es pendant 45’ environ, dans l’idée d’un podcast d’une dizaine de minutes pour chaque entretien. Nous avons décidé de laisser uniquement la parole des invité·es et de supprimer la nôtre afin qu’un portrait s’esquisse.
Qu’est-ce qui vous a inspiré pour créer ce podcast?
L’incroyable dépaysement que me procure cette nouvelle vie à Taïwan, la connaissance de quelques taïwanais parlant le français et de francophones installés ici depuis plus ou moins longtemps. Ne travaillant pas pour le moment et ne parlant pas le mandarin (mais je m’y mets), il n’a pas été aisé de rencontrer des personnes dans les premières semaines. Or, ce qui fait la richesse d’une vie à l’étranger, c’est la rencontre et l’échange avec ses habitants.
Aussi, cette idée de podcast m’a immédiatement séduite car elle me donnait la possibilité de dépasser la simple rencontre fortuite pour construire une relation plus approfondie avec des habitant·es de l’archipel. Faire parler les gens et les écouter devint un moyen de découvrir Taïwan à travers dix subjectivités. Et ce n’est pas rien.
Comment avez-vous choisi les invités ?
Ce sont des personnes rencontrées par relation ou par hasard. Virginie et moi souhaitions une diversité de paroles et de parcours, sans être dupes du fait que les taïwanais·es parlant le français sont issus de milieux privilégiés et qu’en ce sens, les invités taïwanais ne sont pas forcément représentatifs de la société taiwanaise. Nous avons vérifié l’équilibre de genre, d’âge, d’origines géographiques (France, Belgique Taïwan). Comme l’une et l’autre ne pouvions nous prévaloir d’une connaissance pointue de Taïwan, nous avons fait le pari de la rencontre.
C’est à moi qu’est revenue la constitution de ce panel d’invité·es éclectique et bien entendu non représentatif : deux professeurs (math, littérature et chant), un réalisateur, un historien, une cadre d’entreprise, une ingénieure vélo, un consultant, une architecte, une directrice artistique, un représentant économique… Tous les taïwanais ont étudié en France pendant plusieurs années, à Lyon ou à Paris des cursus aussi variés que le management de projets culturels, l’architecture, les relations internationales ou la littérature.
Quelles ont été les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées en créant et en animant ce podcast ?
Pas vraiment de grandes difficultés mais un léger sentiment d’imposture au départ. J’adore les podcasts et j’en écoute énormément, de nuit comme de jour. Mais jamais je n’avais tenté l’expérience. Et tout de go, sur un coup de tête mâtiné d’une belle amitié, je m’improvise créatrice de podcast avec Virginie… La première difficulté a consisté à trouver un angle d’attaque pour lancer la discussion. Ce fut le fruit d’échanges avec Virginie et Cécile pour aboutir à cette semi-boutade du sac de survie.
Deuxième défi : comment trouver des personnes qui accepteraient de nous parler ? J’ai pensé qu’il fallait trouver au moins 30 personnes, persuadée que beaucoup ne répondraient pas favorablement à de parfaites inconnues. Finalement, presque toutes les personnes contactées la première semaine ont répondu positivement. Quelques personnes qui n’ont pas souhaité se prêter au jeu de l’interview exprimaient (ou pas) une certaine réticence à « s’exposer » publiquement, redoutant de devoir s’exprimer publiquement sur les rapports inter-détroit.
Partout où nous avons été, l’univers sonore ambiant était très présent, et pas toujours opportun à la prise de son. Mais cette contrainte nous a forcé à dépasser le brouhaha pour le charger de sons seuls qui, mixés, recréent un Taipei presque plus vrai que le vrai. Pour ce faire, nous partions à la pêche aux sons issus de la nature mais surtout de la ville et de ses pastilles sonores si caractéristiques. Ce qui reste finalement la plus grande difficulté, c’est de savoir comment faire connaitre un podcast d’un public plus large que sa propre communauté. Et là, je vous assure, ce n’est pas de la tarte ! Mais nous avons eu, pour les quatre premiers épisodes, plus de 500 téléchargements sans recours à la publicité payante, ce qui est déjà un bon début.
Pouvez-vous partager une ou deux histoires marquantes de personnes que vous avez interviewées ?
Alors que nous n’avons jamais posé la question : sur les dix entretiens, huit ont mentionné le mariage pour tous comme un motif de fierté pour Taïwan, quel que soit l’âge des personnes, taïwanais ou français. Cela nous a bluffées.
Nous avons immédiatement relevé des croisements de sujets, comme si les interviewés se répondaient les uns aux autres. C’est aussi pour cela que nous avons décidé de supprimer nos voix, pour que ce soit l’auditeur·trice qui fasse les liens entre les contenus. Rachid a évoqué la destitution officielle du maire de Kaohsiung Han Kuo-yu le 12 juin 2020 par les habitants de ladite ville, bien avant le terme de son mandat. De cette manière, les citoyens exprimaient leur mécontentement que ce dernier, élu maire en 2018, ait « négligé » ses administrés pour se présenter aux élections présidentielles de 2020. Même si nous ne sommes pas dupes de possibles manœuvres politiques, la démarche est une leçon de démocratie.
Nous avons aimé quand Chihchen n’est pas d’accord avec son ami Jeff au sujet du retour d’un service militaire obligatoire d’un an pour les hommes. Elle estime que les femmes et les hommes devraient le faire. Ce qui n’est pas illogique quand on s’intéresse à la politique paritaire que le gouvernement actuel poursuit.
Enfin, deux personnes nous ont parlées de l’académie Kuma, fondée en 2021 et soutenue financièrement par le chef d’entreprise taïwanais Robert Tsao (UMC – puces électroniques) afin de former la population à la défense civile en cas de conflit avec la Chine : nous fûmes surprises qu’une entreprise privée soutienne une initiative nationale qui relèverait davantage de l’Etat selon nous.
Plutôt qu’une histoire marquante, ce sont une série de moments drôles, de fous-rires, de surprises, qui doivent s’écouter plutôt qu’être racontées.
Qu’est-ce qui fait la force de la communauté francophone à Taïwan selon vous et à travers vos différentes rencontres ?
Au bout de six mois, je ne prétends pas bien la connaitre mais ce que j’en perçois est dynamique, qu’il s’agisse de la French Tech et de ses rencontres autour de sujets aussi variés que le développement durable, la cyber-sécurité ou la place des femmes dans la Tech. A l’occasion du TIBE, je garde en mémoire une soirée mémorable à la librairie le Pigeonnier où nous nous sommes retrouvés à chanter à tue-tête des « tubes » accompagnés de l’orgue de barbarie de la librairie. L’association des professeurs de français m’a proposé d’être présidente du concours de théâtre inter-universités fin mai : ce fut l’occasion de découvrir la ferveur des étudiants taïwanais pour la langue française et de m’enthousiasmer pour les propositions variées.
La programmation de spectacles francophones à Taïwan m’épate et me donne la chance de découvrir des lieux culturels impressionnants à Taipei mais aussi à Taichung et à Kaohsiung ou Tainan. Je viens de participer à la fresque du climat qui, ce jour-là, était animée avec enthousiasme par Alex Levy en présence de taïwanais et français : initiative citoyenne et accessible, elle permet à chacun de comprendre le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux dérèglements climatiques. Enfin, j’ai déjà rencontré plusieurs traducteurs formidables, ces passeurs de langue sont indispensables à la communauté francophone.
Comment la culture et la vie quotidienne à Taïwan sont-elles représentées dans votre podcast ?
Elles font partie intégrante du podcast : chaque invité·e raconte à sa manière son vécu de Taïwan, en partant du sac de survie. Dans chaque entretien, Taïwan se dévoile et des ramifications s’opèrent. Et les sons de la vie quotidienne rythment les épisodes : métro, Seven Eleven, lettre à Elise pour le ramassage des poubelles,….
A travers les entretiens, on découvre toutes les facettes de la vie quotidienne. La santé, avec Fanny qui raconte comment, lorsqu’elle a dû réaliser un bilan de santé pour son travail, était paniquée à l’idée d’aller dans un hôpital ne parlant pas mandarin. Elle en sortit deux heures plus tard, le bilan bouclé. J’ai moi aussi vécu cette expérience incroyable pour un français : à l’entrée, des volontaires (autrement dit des bénévoles, souvent des femmes à la retraite) vous accueillent et vous guident d’un bout à l’autre, tous les services se coordonnent.
On entend aussi parler, dans plusieurs podcasts, de travail : Nicolas, qui adore Taïwan, évoque la situation difficile des travailleurs migrants tout particulièrement pendant le Covid, Marie la relation au travail des taïwanais, qui laisse une large place à la hiérarchie.
La culture, enfin, occupe une place de choix : Jérôme s’intéresse au patrimoine auquel les jeunes sont, ici, très attachés ; Philippe évoque la place essentielle des langues aborigènes, et notamment le groupe musical « Small island, big songs » ; Hsin-Yuan fait de la programmation artistique du NTCH le fer de lance de la diplomatie d’influence de Taïwan.
Comment vos auditeurs ont-ils réagi à votre podcast ? Avez-vous reçu des retours intéressants ou inattendus ?
Nous avons eu des retours très positifs. La série étonne les européen·es en ce qu’elle présente un visage de Taïwan apaisant, drôle et bienveillant, différent des informations anxiogènes diffusées par les médias occidentaux depuis un an à propos de l’archipel. Chacun y trouve son compte. Les personnes âgées sont ravies de voir qu’ici le rapport aux ainés est plus fort qu’en France, la bienveillance perçue à Taïwan semble faire du bien aux français, tout comme le système de santé, mais aussi le fait de faire société, non face à l’adversité, mais de se tenir face aux multiples dangers. Nous avons aussi reçu des échos super positifs de l’habillage sonore de chaque épisode. Et cela, c’est grâce à Virginie qui y prend beaucoup de plaisir.
Enfin, à l’exception près d’une personne qui a trouvé que nous prenions un peu à la légère la question de la constitution du sac de survie (et ce n’est pas faux !), les auditeurs qui nous ont écrit ont beaucoup aimé l’accroche. En ce qu’elle permet de parler de Taïwan, des menaces mais aussi des forces de cette même population.
En quoi pensez-vous que votre podcast contribue à changer la perception que les gens ont de Taïwan, notamment celle qui est souvent associée à un contexte de tensions politiques ?
Si le podcast m’a permis de quitter mon statut privilégié de touriste à habitante, il offre surtout la possibilité de contrecarrer l’image tronquée proposée par les médias occidentaux. Oui, la menace existe, mais, non, les taïwanais ne vivent pas dans l’angoisse permanente d’être attaqués. La plupart des personnes interviewées font part de leur fierté de vivre ici et évoquent la force démocratique comme bouclier dynamique face à un dirigeant chinois de plus en plus autoritaire. Nous regrettons que les taïwanais ne puissent l’écouter car nous aurions aimé recueillir leur avis. Avec modestie, Virginie et moi espérons que ce podcast donne à écouter une voix plus mesurée de cette île singulière et extrêmement attachante.
Comment voyez-vous l’avenir de « ROC Taïwan: la singularité d’une île »? Avez-vous des projets spécifiques pour le développer ?
Si le podcast intéresse un media francophone, et si nous trouvons des financements, nous aimerions proposer une série dans la perspective des élections présidentielles de janvier 2024. Plutôt que d’interroger les taïwanais sur les partis et les candidats, nous aimerions les questionner sur les thèmes qu’ils voudraient voir porter : société, environnement, migration, natalité, éducation… et sur ce qui fait communauté à Taïwan.
En écho à la question récurrente de votre podcast, avez-vous fait votre propre sac de survie, et qu’y avez-vous mis ?
J’ai finalisé le sac de survie initié par Cécile qu’on entend dans le quatrième épisode de la série. Nous y avons ajouté les photos de nos enfants (qui étaient estomaqués que nous n’y ayons pas pensé) et de la nourriture que je remplace de temps en temps, pour éviter qu’elle ne se périme et au gré de mes coups de cœur gastronomiques. En revanche, j’ai renoncé aux 10 bouteilles d’eau de 2 litres. Peut-être ai-je tort ?
Enfin, pour terminer quels sont les 3 lieux de Taïwan où on a le plus de chance de vous croiser ?
Au Some Café où je sirote mon café quotidien en bas de chez moi, dans Wuxing Street, toujours accompagnée d’un livre, du journal Le Monde ou de mon carnet de vocabulaire mandarin. Sur un chemin de montagne, de préférence au-delà de 3000 mètres et dans les lieux de culture de Taïwan (le National Theater and Concert Hall, le Taiwan Performing Art Center, le Taiwan Contemporary Culture Lab, le SPOT film house, la librairie Le Pigeonnier, le Taichung National Theater, le Centre national des arts de Kaoshiung… ). J’optimise les chances de rencontrer du monde.
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