Violences domestiques : 26 nourrissons gravement blessés chaque année à Taïwan

À Taïwan, 26 bébés subissent chaque année des violences graves. Le gouvernement appelle à la prévention et au soutien parental.

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Depuis 2020, la maltraitance infantile cause la mort ou des séquelles irréversibles à 26 nourrissons par an à Taïwan, selon le ministère de la Santé et des Affaires sociales. Ces chiffres, révélés lors d’une conférence de presse à Taipei, soulignent l’ampleur du phénomène. Dans plus de 90 % des cas, les victimes ont moins de deux ans. Les autorités appellent à renforcer la prévention et à soutenir les familles à risque à travers un accompagnement communautaire renforcé.

Des nourrissons victimes de violences extrêmes

La directrice du Département des services de protection (張秀鴛, Chang Hsiu-yuan) a indiqué que 134 bébés avaient subi des violences graves entre 2020 et 2024, soit en moyenne 26 cas par an. Plus d’un quart des victimes sont décédées, tandis que la majorité des survivants ont conservé des lésions cérébrales irréversibles. Ces lésions, souvent identifiées comme issues de chutes supposées, révèlent en réalité des signes clairs de violence intentionnelle.

Le syndrome du bébé secoué figure parmi les formes les plus fréquentes et les plus destructrices de maltraitance infantile. Il provoque des hémorragies cérébrales, des fractures du crâne et de la colonne vertébrale, ainsi que des pertes de connaissance. Dans plus de 70 % des cas, les enfants qui survivent développent des troubles neurologiques lourds, comme l’épilepsie, la paralysie ou des déficiences cognitives. Plus de la moitié perdent partiellement ou totalement la vue, et 20 % deviennent incapables de s’alimenter seuls.

Une réponse communautaire pour prévenir les drames

Les services sociaux recommandent aux parents en détresse de solliciter de l’aide auprès des centres de parentalité, d’éducation familiale ou des centres sociaux de proximité. Le gouvernement peut fournir une aide financière, des ressources en puériculture, ou encore des solutions temporaires de garde d’urgence. Pour les professionnels de santé comme 李恩沛 (Lee En-pei), pédiatre au Chang Gung Memorial Hospital de Changhua, la prévention passe aussi par une meilleure détection des signes cliniques : ecchymoses derrière les oreilles, fuites de liquide céphalo-rachidien, fractures faciales, lésions cérébrales diffuses.

Chaque cas détecté peut permettre de sauver un enfant d’un danger imminent. La directrice 蔡明娟 (Tsai Ming-chuan), psychologue clinicienne à la OK Mood Clinic de New Taipei, rappelle que les parents doivent être préparés émotionnellement avant de fonder une famille. Elle recommande des gestes simples pour retrouver son calme face à un bébé qui pleure : marcher, respirer profondément, penser à autre chose, ou demander une pause à un proche.

Éduquer, accompagner, prévenir la maltraitance

Les autorités estiment qu’une meilleure éducation parentale et des dispositifs de coparentalité anticipés permettent de réduire le stress familial, facteur souvent déclencheur des violences. Des programmes de prévention doivent être développés en amont de la naissance, notamment via les hôpitaux, les municipalités et les écoles de parentalité. À Taïwan, les centres de services à la famille (家庭福利中心) constituent une première ligne d’écoute et d’intervention.

Les associations demandent également la création de bases de données centralisées pour détecter plus rapidement les situations à risque. La société taïwanaise reste encore peu sensibilisée à la souffrance invisible des nourrissons, souvent incapables de se défendre ou d’alerter. Cette réalité impose une mobilisation collective durable, impliquant parents, voisins, professionnels de santé et pouvoirs publics. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la maltraitance infantile touche plus de 300 millions d’enfants chaque année dans le monde.

Informations à retenir

  • 👶 26 nourrissons par an subissent des violences entraînant décès ou séquelles graves à Taïwan
  • 🧠 70 % des survivants souffrent de troubles neurologiques ou visuels permanents
  • 🆘 Le gouvernement propose aide financière, solutions de garde et accompagnement parental
  • 🧘‍♀️ Les professionnels recommandent aux parents de s’accorder des pauses en cas de stress aigu


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À propos de l'auteur

  • Luc

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