Les 3 trésors incontournables du Musée National du Palais de Taipei : Le Chou en Jade, le Rouxingshi, le Mao Gong Ding

Découvrez les trois trésors incontournables du Musée National du Palais de Taipei : le chou en Jade, le Rouxingshi et le Mao Gong Ding
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Plongez au cœur de l’art et de l’histoire chinoise grâce aux trois trésors incontournables du Musée National du Palais de Taipei : le chou en Jade, le Rouxingshi et le Mao Gong Ding. Ces chefs-d’œuvre offrent un aperçu fascinant de la richesse de la culture chinoise et représentent l’apogée de l’art sculptural traditionnel. De l’élégance du Chou en Jade, représentation délicate et raffinée, au Rouxingshi évoquant les délices culinaires de la Chine ancienne, jusqu’au Mao Gong Ding, témoin de l’histoire de la Dynastie Zhou, chaque pièce raconte une histoire unique.

Chou en jade (翠玉白菜)

Chou en Jade – Copyright : Peellden

Le Chou en jade, un trésor national du Musée National du Palais à Taipei, Taiwan, est une sculpture en jadeite complexe représentant un chou chinois avec un criquet et une sauterelle cachés dans ses feuilles. Malgré sa popularité auprès des visiteurs, la pièce, d’une hauteur de 18,7 cm et d’une longueur de 9,1 cm, n’est pas intrinsèquement plus précieuse ou rare que d’autres antiquités du musée.

Les colorations naturelles du jade ont été utilisées pour créer l’aspect volanté et semi-translucide des feuilles de chou, avec les imperfections du jade transformées en veines des tiges et des feuilles. Cependant, l’interprétation symbolique de la sculpture a été contestée. Traditionnellement considérée comme une allégorie de la vertu féminine, avec la pureté, la fertilité et les enfants symbolisés par le pied blanc, les feuilles et les insectes respectivement, une analyse plus récente suggère que l’insecte, probablement un tettigonidae, pourrait être un symbole de divertissement plutôt que de fertilité.

Le sculpteur du Chou en jade reste inconnu. Originellement exposé dans le Palais de Yonghe dans la Cité interdite, le chou en jade aurait été reçu par l’impératrice Jin, épouse de l’empereur Guangxu, en tant que partie de sa dot en 1889. Après la chute de la dynastie Qing en 1911, la sculpture est devenue partie de la collection du musée du Palais de la Cité interdite et a survécu à plusieurs guerres avant d’être finalement déménagée à Taiwan. Il est devenu depuis l’un des trésors incontournables du musée à l’instar de la Joconde au Louvre.

Rouxingshi (肉形石)

Rouxingshi – Copyright : Musée National du Palais

Le Rouxingshi, ou « pierre en forme de viande », est un trésor national et un élément clé de la collection du Musée National du Palais à Taipei, Taïwan. Cette pièce artistique, sculptée dans un morceau de jaspe, est modelée pour ressembler à un morceau de porc Dongpo, une recette chinoise traditionnelle de porc mijoté. En dépit de son rôle relativement modeste dans l’histoire de l’art, le Rouxingshi est particulièrement apprécié des visiteurs et jouit d’une grande notoriété.

Ce trésor, souvent salué comme « le chef-d’œuvre le plus célèbre » de la collection du Musée National du Palais, est considéré comme l’un des Trois Trésors du musée, aux côtés du Chou en Jade et du tripode du Duc Mao. Il a été élu par le public comme l’élément le plus précieux de toutes les collections du musée, soulignant sa popularité et son importance pour la culture locale.

La création du Rouxingshi remonte à la dynastie Qing, une période de prospérité artistique en Chine. L’artisan qui a sculpté cette pièce a fait preuve d’une grande habileté, exploitant les nuances naturelles du jaspe pour donner l’illusion de différentes couches de graisse et de viande. L’effet est si convaincant que les visiteurs du musée sont souvent surpris d’apprendre que l’objet est en fait fait de pierre, et non de viande. Après la sculpture, la surface de la pierre a été soigneusement teintée pour ressembler à la couenne de porc, ajoutant une autre touche réaliste à l’œuvre.

La popularité du Rouxingshi réside sans doute dans sa capacité à captiver et à intriguer. Il fusionne l’art et l’illusion, et il est le produit d’une technique raffinée et d’une approche innovante de la sculpture sur pierre. Il est à la fois une curiosité et un témoignage de la maîtrise artistique de l’époque de la dynastie Qing. Le Rouxingshi est un objet qui donne vie à l’histoire, offrant aux visiteurs du Musée National du Palais une vision tangible de la créativité et du talent des artisans du passé.

Mao Gong Ding (毛公鼎)

Mao Gong Ding – Copyright : Jason22

Le Mao Gong Ding, ou « Tripode du Duc de Mao », est une relique historique significative de la dynastie occidentale Zhou (1045 – 771 avant J.-C.). Et l’un des trésors incontournables du musée. Ce tripode en bronze est actuellement conservé au Musée National du Palais à Taipei. Il est célèbre pour son inscription de 500 caractères disposés en 32 lignes, l’inscription la plus longue trouvée sur les anciennes inscriptions en bronze chinoises. Ce tripode fut créé pendant le règne du roi Xuan de Zhou et lui fut offert par le Duc Yin de Mao.

Le Mao Gong Ding tire son nom du Duc Yin de Mao, qui a offert le tripode au roi après avoir été nommé pour aider à gérer les affaires de l’État. Cet artefact, d’une hauteur de 53,8 cm, d’une largeur de 47,9 cm et pesant au total 34,7 kilogrammes, est un exemple impressionnant de l’art de la fonte du bronze de la période Zhou.

L’intérieur du tripode est recouvert d’une inscription de 500 caractères, la plus longue de ce type connue à ce jour. Cette inscription témoigne de la restauration du Roi Xuan dans l’histoire de la dynastie Zhou occidentale. Elle commence par les instructions du Roi Xuan au Duc de Mao, suivi d’une narration du Roi sur la manière dont les rois Wen et Wu de Zhou ont joui du Mandat du Ciel et ont établi le royaume. L’inscription se termine par une liste détaillée des cadeaux généreux que le Roi a offerts au Duc de Mao, et le Duc exprime sa gratitude en offrant le tripode pour les générations futures.

L’histoire du Mao Gong Ding est aussi fascinante que son apparence. Il a été découvert à Qishan, dans la province de Shaanxi, en 1843, durant le règne de l’Empereur Daoguang. Chen Jieqi, un célèbre collectionneur, l’a acquis en 1852. Plus tard, Duanfang l’a acheté à la famille Chen pendant l’ère Xuantong (1909-1911). Le tripode a traversé plusieurs propriétaires et des temps tumultueux avant de finir au Musée National du Palais à Taipei en 1949, où il est encore aujourd’hui. Ce tripode est un symbole d’art, d’histoire et de culture qui continue à impressionner tous ceux qui le voient.

Pour découvrir d’autres trésors incontournables de l’histoire de Taïwan, rendez-vous sur notre article consacré aux 5 musées incontournables de Taïwan.

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À propos de l'auteur

  • Luc

    Fondateur du webzine francophone Insidetaiwan.net Consultant en développement international 🚀des entreprises en Asie du Sud-Est #Taiwan #Tourisme #Société #Culture #Business #Histoire #Foodie

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