La France et l’Europe face aux géants : exister autrement dans un monde qui se recomposent

La France doit affirmer son indépendance stratégique, utiliser son soft power et soutenir Taïwan pour peser sur l’échiquier mondial.

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Dans l’arène internationale, des géants s’affrontent. Les États-Unis et la Chine dominent l’économie et la technologie, tandis que la Russie, bien qu’affaiblie, continue d’imposer sa présence par la force. Au milieu de cette confrontation entre superpuissances, la France et l’Europe peinent à se faire entendre, tiraillées entre leurs alliances respectives, leurs dissentions internes et leur quête d’indépendance.

Militairement, nous restons tributaires des États-Unis via l’OTAN. Économiquement, nous sommes souvent contraints de suivre les dynamiques dictées par Washington et Pékin. Et face aux crises géopolitiques, nous oscillons entre hésitations et discours de principe. Alors, dans ce contexte où la puissance brute nous échappe, une question essentielle se pose : comment continuer d’exister et d’influencer le monde ?

Le Soft Power diplomatique, notre arme sous-estimée

Si nous n’avons pas la force militaire d’un empire ni le poids économique d’un géant, nous avons une identité unique, une influence culturelle et intellectuelle qui traverse les siècles. La France, et plus largement l’Europe, disposent d’un atout majeur : le soft power diplomatique et culturel. Cet outil immatériel, souvent sous-estimé, est pourtant notre meilleure arme pour peser sur la scène internationale.

La culture, la langue française, la gastronomie, la science, l’innovation, la diplomatie : voici notre véritable puissance. La France reste une référence mondiale en matière de cinéma, d’arts, de littérature, tandis que sa gastronomie continue de faire rêver. Nos chercheurs sont à la pointe dans de nombreux domaines et notre modèle universitaire attire toujours des étudiants du monde entier. La diplomatie française, souvent décriée, reste pourtant l’une des rares à pouvoir parler avec tous les camps, de Washington à Moscou en passant par Pékin et Téhéran.

Le rayonnement d’un pays ne se mesure pas qu’en missiles et en PIB. Il se mesure aussi dans sa capacité à influencer les idées, inspirer les peuples et proposer une alternative dans un monde polarisé. L’Asie l’a bien compris : la Corée du Sud a bâti son influence avec la K-pop et le cinéma, le Japon avec sa culture populaire et son excellence technologique. Pourquoi la France et l’Europe ne feraient-elles pas de même avec leur héritage et leur savoir-faire ?

Un chemin à tracer, sans être suiveur

Trop souvent, la France et l’Europe naviguent à vue, tantôt alignées sur les États-Unis, tantôt tentant de ménager la Chine, tout en condamnant la Russie. Cette posture attentiste ne peut pas être une stratégie à long terme. Il nous faut retrouver une voix propre, un cap clair, qui ne soit pas dicté par d’autres mais par nos propres valeurs et intérêts.

Cela ne signifie pas renoncer à nos alliances, mais cesser de réagir aux événements en simples spectateurs. Cela signifie investir massivement dans notre industrie, notre recherche, notre culture, notre diplomatie, et surtout, assumer notre singularité.

Si la force brute ne nous appartient plus, l’influence peut toujours être notre arme. Encore faut-il que nous ayons le courage d’en faire un véritable projet de puissance, et non un simple slogan nostalgique.

Taïwan : un test pour la France et l’Europe

Mais assumer notre singularité implique aussi des choix clairs. L’exemple de Taïwan est révélateur. Face à l’agressivité croissante de Pékin, la France et l’Europe doivent cesser de se contenter de déclarations d’intention qui ne coûtent rien. Il est temps de reconnaître officiellement Taïwan comme un pays à part entière ainsi que son rôle dans l’ordre mondial, de soutenir son intégration dans les organisations internationales, et d’agir concrètement pour renforcer ses liens avec l’Europe. Mais également d’arrêter de céder aux caprices et aux mesquineries de Pékin ou de nous laisser entraîner dans une guerre économique les Etats-Unis

Être du bon côté de l’Histoire nécessite de prendre des risques, pas seulement de rédiger des communiqués diplomatiques fades et prudents. La France, par son histoire, sa vocation à défendre les peuples libres et sa vision universaliste, se doit de prendre le leadership de ce nouveau monde qui se dessine. Sinon, elle ne sera qu’un spectateur de plus, condamné à commenter l’Histoire au lieu de la façonner.


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À propos de l'auteur

  • Luc

    Fondateur du webzine francophone Insidetaiwan.net Consultant en développement international 🚀des entreprises en Asie du Sud-Est #Taiwan #Tourisme #Société #Culture #Business #Histoire #Foodie

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