Installée aujourd’hui à Taipei, Bai Yun construit un univers musical à l’image de son nom, « nuage blanc » en mandarin, où se rencontrent ses deux cultures et ses inspirations multiples. Entre enfance en France, redécouverte de la scène taïwanaise, exploration de nouvelles sonorités et premiers projets en studio, elle trace un parcours sincère et lumineux.
Bai Yun, peux-tu te présenter pour nos lecteurs qui ne te connaisse pas ?
Je m’appelle Bai Yun, je suis chanteuse franco-taïwanaise. J’ai grandi en France mais je suis aujourd’hui basée à Taipei, où je reconstruis mon parcours d’artiste tout en me reconnectant aux racines de ma mère.
Depuis quand écris-tu et composes-tu ?
En réalité, je chante et j’écris depuis toute petite. Mais c’est au lycée que j’ai commencé à m’y mettre sérieusement. Au début, j’écrivais des poèmes que j’interprétais ensuite à la guitare ou au piano.
Puis j’ai découvert les type beats sur YouTube, ce qui m’a permis de développer mon écriture et d’explorer différents styles. C’est seulement vers mes 19/20 ans que j’ai franchi le pas du studio, puis j’ai sorti mon premier EP “Bai yun” en 2024 !

Comment décrirais-tu ton univers musical ?
Je dirais que mon univers est assez nuageux, à l’image de mon nom qui signifie “nuage blanc” en mandarin.
J’ai beaucoup de mal à le catégoriser, mais c’est à la croisée de la chanson française, le R&B, et la Pop.
Quelles sont tes principales influences en France et à Taïwan ?
Mes influences étaient principalement françaises au départ, même si j’écoutais quelques chanteurs de Mandopop petite comme Angela Zhang et Jay Chou, mais chez moi il y avait surtout de la chanson française.
Du Françoise Hardy, du Brassens, du Henri Salvador, du Cabrel, Balavoine, et toutes les chansons de Starmania. Je pense que ce sont des artistes qui m’ont beaucoup influencé dans ma manière d’écrire.
Du côté Taiwanais, il y a toute cette scène indie Rock/Indie Pop que je découvre depuis que je me suis installée qui me transporte et m’inspire énormément, je pense notamment au groupe The Chairs, No Party For Cao, LÜCY. Il y a aussi des chanteuses de variété que j’écoute beaucoup et qui m’inspirent comme Kay Huang, Su Rui, ou encore Jody Chiang.

Ta double culture influence-t-elle ta créativité ?
Je pense que partager deux cultures me permet de connaître et de m’inspirer de deux paysages musicaux complètement différents, en plus tous deux d’une grande diversité.
Ça me permet d’étendre mes possibilités et d’avoir plus de références pour créer, bien que mes inspirations ne se limitent pas qu’à la France et Taiwan.
Préfères-tu chanter en français ou en mandarin ?
J’aime les deux ! Après c’est vrai que je maîtrise mieux le français donc c’est plus simple pour moi de réellement m’imprégner des paroles mais je prends autant de plaisir à chanter dans les deux langues, parce que ce sont aussi celles que je parle dans la vie de tous les jours.
Quelles difficultés as-tu rencontrées en te lançant dans la musique ?
Je pense que le plus difficile c’est de se lancer, et aussi de défier le doute de soi. Au début, j’avais peur de me mettre à nu en mettant mes compositions sur les réseaux, mais dès que j’ai franchi le pas, c’est devenu plus facile, et ça m’a motivée à continuer dans cette direction-là.

Comment le public taïwanais réagit-il à tes chansons en français ?
J’ai été assez étonnée de voir que beaucoup de taiwanais apprécient et connaissent un peu la chanson française. Je pense que la langue n’est pas un obstacle.
Finalement, je pense que ça a été assez bien reçu, même si ma famille me réclame toujours de faire plus de chansons en mandarin haha, sûrement par frustration de ne pas comprendre mes paroles !
As-tu remarqué des différences entre le public taïwanais et le public français ?
Oui, il y a des différences, j’ai remarqué que le public taïwanais est généralement plus calme, mais il suit l’actualité de l’artiste de très près, il y a une vraie culture “fan” à Taïwan. Elle existe en France aussi, mais je dirais qu’elle est moins forte.
En France, le public est souvent plus expressif pendant les lives. Bien sûr, je généralise, mais ce sont simplement deux façons différentes d’aimer la musique, et les deux me font kiffer !
Comment se déroule ton processus créatif ?
Ça dépend du mood, parfois j’écris tout dans mon coin avant d’enregistrer. Souvent j’arrive en studio avec rien de préparé et j’écoute des prods ou bien on en fait une sur le moment et j’enregistre directement, ou bien j’écris pendant que la prod se fait.

Tu travailles seule ou avec d’autres artistes ?
Parfois je m’enregistre seule, mais le plus souvent je travaille avec des producteurs, notamment avec le duo Jeune Gueule.
Ce sont des amis très proches (Elie qui est guitariste et Paul qui est bassiste) avec qui je fais du son depuis mes débuts.
J’aime aussi beaucoup collaborer avec d’autres artistes, français ou taiwanais!
Quels thèmes reviennent le plus dans tes chansons ?
J’écris mes observations de la vie, de ce que j’entends de mes proches, mais c’est vrai que ça tourne souvent autour l’amour en positif ou en négatif, amoureux ou amical, le deuil, la perte.
Y a-t-il une chanson particulièrement importante pour toi ?
“Albufeira” me tient beaucoup à cœur, car je suis très fière de l’écriture, et je trouve qu’elle retrace parfaitement ce que je ressentais au moment où je l’ai écrite.
Quels sont tes projets pour les prochains mois ?
J’ai un concert à Paris qui arrive le 17 décembre à Petit Bain, et un autre le 8 janvier au bateau el Alamein.
Je travaille sur un projet en franco-mandarin en ce moment mais je n’en dis pas plus !

Avec quel artiste rêverais-tu de collaborer ?
J’aimerais énormément collaborer avec The Chairs, ØZI, ou encore Karencici qui est une chanteuse taïwanaise de R&B super forte.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune artiste ?
De se lancer, de pas avoir peur de poster du contenu, d’être consistant, de rencontrer des gens qui aiment faire du son, collaborer.
C’est vraiment en osant, en essayant, sans avoir peur d’avoir des moments de doute.
C’est en se construisant son cercle de personnes sûres qu’on avance pour faire son bout de chemin musical.
Où peut-on suivre ta musique ?
On peut retrouver ma musique sur toutes les plateformes de streaming, tout est sur mon Linktree !

Et pour finir, peux-tu recommander à nos lecteurs 3 lieux à découvrir à Taïwan ?
Je vous conseille de visiter le centre-ville de Taichung, qui est historique avec des anciennes maisons, et pleins de spots mignons pour se balader autour de la gare.
Je conseille de visiter la ville de Kaohsiung, je pense que c’est l’une des villes que j’aime le plus à taiwan, car ambiance très décontractée et pour sa scène underground Hip Hop (je pense notamment au collectif Multiverse) !
À Taipei, même s’il est fermé maintenant pour rénovation, je conseille de Wistaria Tea House (紫藤廬), car c’est un lieu magnifique, pour goûter du thé de Taiwan de grande qualité !
⭐À ne pas manquer
📍 Concert à Paris au Petit Bain : 17 décembre 2025
📍 Concert au Bateau El Alamein : 8 janvier 2026

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