Gangshan, un district de Kaohsiung, est souvent négligé, mais il mérite une attention particulière pour son riche héritage culturel. Connue comme la capitale taïwanaise du théâtre d’ombres, Gangshan abrite un musée dédié à cet art traditionnel. En plus du musée, le district propose une vieille rue et une pratique unique appelée « apaiser une âme choquée ». Cette visite à Gangshan peut profondément enrichir votre compréhension de cette culture souvent méconnue.
Le théâtre d’ombres
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⌚ De 9h00 à 17h00 tous les jours, fermé le lundi
💻 Site Internet et informations
Le Musée de Théâtre d’Ombres de Kaohsiung (高雄市皮影戲館) fait partie du Centre Culturel de Gangshan (岡山文化中心). Depuis son ouverture en 1994, le musée a été révisé et rénové, et occupe actuellement une partie du rez-de-chaussée. Bien qu’il ne soit pas très grand, il offre une introduction suffisante à cert art, en chinois et en anglais. Le théâtre d’ombres taïwanais, contrairement à la marionnette connue sous le nom de budaixi (布袋戲), est beaucoup moins connu.
Autrefois, les représentations de théâtre d’ombres faisaient partie des célébrations dans les temples. Aujourd’hui, les quatre troupes professionnelles restantes, toutes basées à Kaohsiung, se professionnalisent et visent à plaire à tous les publics avec des spectacles inspirés des classiques littéraires chinois notamment les « 3 royaumes » ou le « Voyage vers l’Ouest »
L’artisanat des marionnettes
Une section du musée explique comment sont fabriquées les marionnettes d’ombres. Les matériaux préférés sont la peau de buffle, la peau d’âne et la peau de mouton. La translucidité est essentielle, donc les peaux sont soigneusement lavées et blanchies avant d’être sculptées. Le théâtre d’ombres n’est pas un médium monochromatique. La teinture du cuir (généralement en rouge ou en vert) est la dernière étape avant l’ajout de parties mobiles articulées telles que la tête et les membres.
Le musée expose plusieurs marionnettes magnifiquement fabriquées, bien que les visiteurs ne soient pas autorisés à les photographier. En plus des personnages humains et des divinités, les animaux apparaissent dans certaines histoires. Il est possible de visionner une représentation vidéo où un coq combattait un gros ver, le mangeait, puis se faisait poursuivre par un chat. Totalement loufoque mais assez intéressant des situations absurdes que cet art aime mettre en scène.
La vieille rue de Gangshan
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Lors du court trajet à vélo du musée vous pouvez aisément rejoindre la vieille rue de Gangshan (岡山老街). Contrairement à plusieurs autres « vieilles rues » à travers le pays, la section de la route Pinghe (平和路) avec ses bâtiments d’avant 1945 n’a pas été rénovée ou restaurée à la demande des autorités pour en faire un lieu touristique.
Ainsi les amateurs d’architecture persévérants trouveront plusieurs perles brutes. La plus évidente est le numéro 50. En ignorant le rez-de-chaussée, cette structure en brique et en béton à trois étages et trois façades peut rappeler d’anciennes synagogues en Europe de l’Est. Le numéro 79, autrefois une pharmacie, porte toujours l’inscription « Good Luck Dispensary » visible sur le coin du bâtiment.
Apaiser une âme choquée
Traduit soit par « apaiser une âme choquée » ou par « reconstituer une âme fracassée par la peur », shoujing (收驚) est un rituel folklorique par lequel un praticien tente de calmer une personnalité traumatisée. Autrefois, si vous étiez sûr d’avoir vu un fantôme, vous auriez probablement subi un shoujing. Plus récemment, cette pratique est recherchée comme remède contre les troubles du sommeil liés au décalage horaire ou plus surprenant pour lutter contre l’infidélité récurrente de son mari ou bien encore les crises d’hystérie de sa femme. Enfin si votre enfant n’a que des mauvaises notes à l’école il faut également pratiquer ce rituel car bien entendu ce n’est pas de sa faute !
La curiosité va vous pousser à explorer davantage, et vous remarquerez une pancarte indiquant que le shoujing est disponible de 9h à 17h, du lundi au vendredi, sauf pendant les heures de déjeuner. oarce que bien sûr quand vous manger vous n’avez pas de souci ! Et le Weekend non plus ! En vous promenant dans le quartier, vous remarquerez également le vieux château d’eau de Gangshan, haut de 31 mètres, construit en 1937, qui a survécu à de nombreux tremblements de terre et typhons. Il est presque intact. Sélectionné en 2001 comme l’un des Cent Bâtiments Historiques Scéniques de Taïwan, ce site pourrait devenir un magnifique parc public à l’avenir.
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