Partez à la rencontre d’Aymeric et Yee, couple franco-taïwanais, derrière la marque de gin artisanale Kuma. Dans cette entrevue exclusive, ils partagent leur parcours, leurs défis et leurs réussites dans la création d’une marque de spiritueux haut de gamme à Taïwan. Plongez dans leur aventure entrepreneuriale, depuis l’idée initiale jusqu’à la distillation artisanale, et explorez l’inspiration derrière leurs recettes et leur approche du marché des spiritueux à Taîwan.
Bonjour Aymeric et Yee. Merci de répondre à nos questions, pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?
Bonjour. Tout d’abord, merci beaucoup pour cette opportunité. Nous sommes Aymeric et Yee, tous deux âgés de 34 ans. Nous sommes mariés et avons un fils de 10 mois, Paul. Aymeric est français et Yee taïwanaise et américaine. Nous nous sommes rencontrés à Singapour, où nous avons tous les deux travaillé dans les secteurs de la tech et de la finance. Durant la pandémie de Covid, nous nous sommes relocalisés plusieurs trimestres à Taïwan et avons adoré cette expérience, qui nous a conduite à créer Kuma.
Pourquoi avez-vous eu envie de lancer une marque de gin à Taïwan ?
Pendant cette période durant laquelle nous explorions également différents types de cocktails nous nous sommes rendu compte qu’il y’avait de très bon gins distillés en Asie, notamment au Japon, et des gins craft intéressants distillés à Singapour, Hong Kong, en Australie, mais nous ne trouvions pas notre bonheur parmis les quelques gins produits à Taïwan
La raison est que les distilleries taïwanaises produisent principalement d’autres types d’alcool, notamment des liqueurs et autres brandy, avec parfois la production d’un gin en parallèle, mais avec des volumes marginaux, et un processus comme des équipements qui ne sont en général pas optimisés pour la distillation de gin.
Alors que nous découvrions la vie à Taïwan à travers notre séjour prolongé, nous avons eu l’idée de concilier notre intérêt pour Taïwan avec notre intérêt pour le gin à travers la création de Kuma Gin.
Est-ce que l’un d’entre vous travaillait dans le domaine des spiritueux avant ? Ou avez-vous dû tout apprendre ?
Nous n’avions aucunes bases préalables, et avons donc dû tout apprendre, ce qui n’était pas tout à fait une nouveauté pour nous, ayant multiplié les expériences diverses, avec notamment pour Aymeric un parcours assez atypique d’abord industriel en Chine, puis financier et technologique à Singapour. Yee a également multiplié les expériences entre startups et sociétés de la tech.
Notre approche a été principalement autodidacte, en s’entourant de compétences particulières là où c’était le plus nécessaire.
Vous avez décidé d’importer un alambic d’Europe, pourquoi ce choix ?
Malgré notre déficit de connaissances initiales nous avions pour ambition de créer le meilleur gin taïwanais, si possible dès la première bouteille. Pour cela, après nous avoir longuement documenté, et distillé des dizaines de fois du gin de façon empirique chez nous pendant plus d’un an pour apprendre, nous nous sommes enfin mis en quête d’une distillerie partenaire à Taïwan. Après avoir visité de nombreuses distilleries la conclusion nous est apparue évidente – Taïwan regorge de nombreux distillateurs avec un vrai savoir-faire et une passion pour leurs produits, mais ces distilleries n’utilisent pas d’alambics conçus pour distiller du gin de qualité selon nos critères.
Nous entendons par là un alambic avec une colonne de distillation suffisamment haute et efficace pour distiller un alcool le plus pur possible en seconde distillation, permettant au gin d’exprimer pleinement la saveur des aromates sélectionnés en troisième distillation, plutôt que le goût originel de la base alcoolisée fermentée utilisée.
A partir de là nous savions que nous n’avions pas d’autres choix que d’importer nous-mêmes de nouveaux équipements à Taïwan, ce qui nous a amené à importer d’Europe la technologie d’alambic la plus récente qui nous permet d’amener notre base fermentée jusqu’à 96% d’alcool, ce qui d’un point de vue moléculaire est la concentration maximale possible, et de produire de façon répétable du gin de la meilleure qualité.
Depuis 2 ans quels ont été les défis que vous avez rencontré ?
La confection de la recette a évidemment été un des plus gros défis que nous avons dû relever. Nous voulions un gin qui représente Taïwan, avec des arômes prononcés, sans compromis, qui évoquent des références culinaires et souvenirs d’enfance aux Taïwanais à la manière d’une madeleine de Proust. Malgré des dizaines de distillations test utilisant des dizaines d’aromates différents, nous ne pouvions pas être certains d’avoir réussi jusqu’au premier tasting du premier batch de production par un groupe de visiteurs Taïwanais à la distillerie.
Lorsque nous avons entendus des commentaires tels que “It tastes like Taïwan in a bottle” ou “It reminds me of my childhood” nous avons poussé un ouf de soulagement car nous avons soudainement pris conscience que nous avions atteint le premier objectif que nous nous étions fixé, un objectif plutôt ambitieux sachant que nous étions novices complets il y a tout juste deux ans.
Nous avons entendus des commentaires tels que “It tastes like Taïwan in a bottle” ou “It reminds me of my childhood” nous avons poussé un ouf de soulagement
Yee et Aymeric
Quels sont les ingrédients locaux ou spécifiques à Taïwan que vous utilisez dans la production de votre gin ?
Dans l’élaboration de Kuma Gin nous avons mis l’accent sur l’utilisation de produits locaux partout où cela était possible.
Notre gin se distingue tout d’abord par l’utilisation de la pomme de terre taïwanaise No. 57, qui est une base unique dans le monde du gin. Alors que la plupart des gins utilisent une base de céréales, nous avons préféré mettre l’accent sur des pommes de terre sélectionnées localement, malgré leur coût plus élevé, ce qui offre à Kuma un profil de saveur distinctif avec des notes délicates, une texture lisse et veloutée qui crée un expérience de dégustation plutôt unique. De la part des personnes qui ont goûté Kuma, nous entendons souvent qu’il est “smooth”, c’est en partie dû à notre base de pomme de terre No. 57.
Ensuite dans la sélection des aromates, 9 de nos 12 aromates sont non seulement d’origine locale mais également emblématiques de Taïwan, et notamment de sa cuisine. Parmi elles nos deux ingrédients stars sont le “Tana” taïwanais, aussi connu sous le nom de prickly ash, que l’on retrouve dans la cuisine aborigène, et l’écorce de pomelo taïwanais bien connu notamment des adeptes du “mid-autumn festival”. La combinaison de ces deux aromates uniques donne à Kuma un profil qui met l’accent sur les agrumes, mais d’une façon très typée qui le distingue fortement des gins qui utilisent l’écorce d’orange ou de citron.
Parmi les ingrédients qui nous ont ensuite aidé à balancer et complexifier le profil de saveur on retrouve également le thé oolong, le poivre maqaw, le chrysanthème, le gingembre bambou, la feuille de shiso, l’armoise taïwanaise, la racine d’angélique, le ginseng et la graine de coriandre. A tout cela s’ajoutent bien évidemment beaucoup de baies de genièvres, sans lesquelles un gin ne serait pas un gin.
Comment envisagez-vous de positionner votre gin sur le marché taïwanais, ainsi que sur le marché international ?
Kuma Gin se positionne comme le sommet de gamme du gin produit à Taïwan. À notre processus de triple distillation et aux aromates sélectionnées s’ajoute la bouteille, dessinée localement à Taïwan avec l’aide de deux designers, inspirée du design des grilles de fer qui ornent les vieilles maisons basses bordant les rues historiques de Taïwan, et soufflée à la main à Hsinchu à base de verre 100% recyclée.
Cela dit, notre objectif est de proposer Kuma Gin à un prix compétitif, que nous atteignons en maintenant des coûts de structure les plus faibles possibles, afin que le maximum de la valeur se retrouve pour le consommateur dans le produit. Nos expériences passées dans diverses startups ainsi que l’expérience industrielle d’Aymeric nous aident à maintenir ces coûts les plus bas possibles.
Avez-vous prévu des collaborations avec des bars ou des restaurants locaux pour mettre en avant votre gin ?
Nous sommes au tout début de notre processus de commercialisation et sommes curieux des collaborations et partenariats possibles à Taïwan. Parmi nos partenaires rêvés nous aimerions évidemment nous associer avec la “cocktail culture” très vibrante à Taïwan, et notamment des bars et bartenders renommés, des grands hôtels et restaurants. Au-delà du F&B, nous sommes également très intéressés par l’univers de l’art, le design, et la haute couture qui possèdent quelques grands noms à Taïwan auxquels nous aimerions associer Kuma si l’occasion se présente.
Quels sont vos objectifs à court et à long terme pour votre marque de Gin ?
Notre objectif à court et moyen terme n’est pas un objectif de volume. Nous souhaitons être reconnu comme la marque de gin haut de gamme produite à Taïwan. Cela passe selon nous par écouter nos clients et prendre en compte leurs retours, par une obsession pour la qualité, l’amélioration continue du produit, et donc presque mécaniquement par des volumes de productions maîtrisés.
A plus long terme, en osant l’hypothèse que nous atteignons notre objectif d’imposer Kuma comme un gin de référence à Taïwan, notre objectif sera d’obtenir une renommée plus régionale, voire internationale, et de faire rayonner Taïwan par la même occasion.
Comment voyez-vous l’évolution du marché des spiritueux artisanaux à Taïwan dans les années à venir ?
Nous pensons que nous sommes à l’aube d’une explosion du marché des spiritueux artisanaux à Taïwan. À travers nos rencontres lors de la recherche d’une distillerie partenaire nous avons rencontré non seulement de nombreux distillateurs avec un savoir-faire unique et des produits innovants, mais également un enthousiasme particulièrement impressionnant parmis les consommateurs pour en apprendre davantage vis-à-vis des productions de spiritueux locales comme internationales.
Parmi les facteurs qui vont permettre cette explosion nous pensons qu’une attention et compétence accrue à Taïwan pour la communication de marque vont permettre à des dizaines de marques locales aujourd’hui confidentielles de faire mieux connaître et comprendre leur produits.
En tant que couple mixte franco-taïwanais, comment cela influence-t-il votre approche et votre vision pour votre entreprise ?
C’est un des facteurs primordiaux sans lesquels Kuma ne pourrait pas avoir vu le jour. La distribution des tâches s’effectue assez naturellement car dans la majorité des cas elle ne pourrait avoir lieu d’aucune autre manière du fait de nos compétences respectives. Yee a sélectionné les aromates iconiques de Taïwan, a baptisé Kuma, a trouvé et collaboré avec tous les fournisseurs et partenaires locaux, a géré toute la partie administrative liée à la création d’une entreprise à Taïwan, et définit la stratégie commerciale, tandis qu’Aymeric s’est attelé à concevoir la recette, à définir les spécifications de la distillerie, à importer notre alambic d’Europe, à définir les processus de fabrication et les standards qualité et s’est efforcé au fil de l’eau d’insuffler une touche française dans la stratégie de marque.
Est-il facile de trouver un équilibre entre vie de famille et vie professionnelle quand on travaille ensemble sur un projet aussi prenant ?
D’une certaine manière pour nous oui, car nous avons commencé à dédier plus de temps au développement de Kuma lorsque nous avons appris que nous attendions Paul en 2022. Une grossesse comme les premiers mois d’un nourrisson s’accompagnent en général d’un changement de style de vie, avec notamment plus de temps passé à la maison. C’est ce temps que nous avons dédié à la recherche, au développement de la marque, conception de la recette, et qui nous a permis de passer tout simplement plus de temps ensemble en famille à partager un projet intéressant. Maintenant que nous rentrons dans la phase de développement commercial qui sous-entend peut-être plus de temps passé en dehors, à nous de nous adapter et de trouver un nouvel équilibre.
C’est ce temps que nous avons dédié à la recherche, au développement de la marque, conception de la recette, et qui nous a permis de passer tout simplement plus de temps ensemble en famille à partager un projet intéressant
Aymeric et Yee
Quels conseils donneriez-vous à d’autres entrepreneurs français qui souhaiteraient s’installer à Taïwan.
Un conseil serait de se dégager beaucoup de marge temporelle pour ne pas être pressé par des objectifs trop ambitieux à réaliser dans une période courte, du fait de la complexité additionnelle que peut engendrer le contexte local. Un exemple dans notre cas a été l’obtention et l’accès au compte bancaire de notre entreprise qui a pris plusieurs mois du fait du statut d’étranger titulaire d’un ARC d’Aymeric et d’une injection de capitaux depuis l’étranger qui ont entraînés de nombreuses vérifications supplémentaires, souvent nécessitant une visite physique à la banque, avec de nombreux documents à fournir, et les traditionnels tampons rouges. Nous avons tous deux continué une activité en parallèle du développement de Kuma pour ne pas avoir à dépendre des progrès incertains de nos travaux.
Quel est pour l’instant ce dont vous êtes le plus fier dans votre parcours ?
Nous sommes fiers d’avoir parcouru l’ensemble du chemin séparant les novices complets dans l’élaboration de spiritueux que nous étions il y’a deux ans du produit que nous avons conçu nous même de A à Z, parfois en s’entourant d’aide et d’expertise précieuse, mais toujours avec la volonté de savoir et faire par nous-même. Nous sommes convaincus de la qualité du gin que nous introduisons sur le marché, avec cependant toujours aussi la conviction que nous pouvons l’améliorer, en quête d’excellence, et pour cela nous espérons le plus de retours possibles après que les premiers batchs aient pu être goûtés par professionnels comme consommateurs occasionnels.
Pouvez-vous donner à nos lecteurs 2 accords entre votre Gin et des plats français ? Et 2 accords entre votre Gin et des plats taïwanais ?
C’est l’une de nos priorités pour les mois à venir. À Taïwan un accent particulier est mis sur les pairings entre cocktails et plats. Nous pensons que c’est une spécificité locale que nous devons absolument développer avec Kuma et qui peut également nous aider à faire connaître la marque en dehors de Taïwan. Cependant nous voulons nous rapprocher le plus possible de la vérité, ce qui passe sûrement par l’association avec un ou plusieurs chefs. Nous vous donnons donc rendez-vous dans quelques mois sur notre site internet après une enquête minutieuse sur le sujet, accompagnés par des professionnels.
Pour le fun pouvez vous aussi nous donnez 1 recette de cocktail qui mettrait en valeur votre Gin ?
Plusieurs cocktails sont disponibles sur notre site internet, mais spécialement pour cet article laissez-nous en citer deux.
Le premier est le Gin Sonic, qui est la version japonaise, plus saine et moins amère, du populaire Gin Tonic.
Ingrédients
- 4,5 cl / 1 1/2 oz de Kuma Gin
- 6 cl / 2 oz d’eau gazeuse
- 6 cl / 2 oz d’eau tonique
- Twist de yuzu, pour la garniture
- Glace pilée
Préparation
- Remplissez un verre de glace pilée, puis ajoutez Kuma Gin.
- Rajoutez l’eau gazeuse.
- Complétez avec l’eau tonique et remuez délicatement.
- Garnissez de twists de yuzu.
- Dégustez !
Le deuxième est tout simplement le Martini. Nous pensons que Kuma rayonne particulièrement dans un Martini classique qui, pour le fun, peut s’appeler Kuma’rtini.
Ingrédients
- 6 cl / 2 oz de Kuma Gin (réfrigéré)
- 1,5 cl / 1/2 oz de vermouth sec (réfrigéré)
- Olives, pour garnir
Préparation
- Refroidissez un verre à martini au congélateur.
- Enfilez les olives sur un pique à cocktail. Mettez de côté.
- Combinez Kuma Gin et le vermouth sec dans un verre à mélange rempli de glace.
- Remuez jusqu’à ce que ce soit bien refroidi.
- Filtrez dans le verre.
- Garnissez avec des olives.
- Dégustez !
Enfin quels sont les 3 endroits de Taïwan où nous avons le plus de chance de vous croiser ?
De part la localisation des différents membres de la famille de Yee, il est facile de nous croiser à Tianmu, sur un chemin de randonnée à Yangmingshan, ou autour du Science Park à Hsinchu.
Retrouvez Kuma Gin pour plus d’informations en ligne :
- Site internet de Kuma Gin
- Compte Instagram
- Profil Facebook
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