Derrière ses longues oreilles, son sourire malicieux et son allure mi-monstre mi-elfe, Labubu a conquis l’Asie en quelques années. Cette figurine au look “ugly-cute” est devenue un véritable phénomène de collection, de pop culture et de spéculation. À Taïwan, son succès ne se dément pas. Plongée dans un univers où le jouet devient objet culte.
Une créature venue de l’imaginaire hongkongais
Labubu est né de l’imagination de l’artiste hongkongais Kasing Lung. D’abord personnage d’un album illustré pour enfants intitulé The Monsters, il incarne une figure ambivalente : espiègle mais attachant, étrange mais attendrissant. Sa silhouette singulière, oreilles de lapin, dents pointues, regard fixe, défie les canons esthétiques habituels. Et c’est justement là que réside sa force : il séduit par sa bizarrerie, dans un style devenu culte.

Ce personnage s’inscrit dans une tendance plus large : celle du “designer toy”, ces jouets d’artistes à tirage limité, objets de collection destinés aux adultes. Très vite, Labubu s’impose comme l’icône de ce mouvement, dans une Asie en quête de nouveaux symboles culturels.

Pop Mart : la machine à transformer les jouets en stars
Le véritable tournant pour Labubu a lieu lorsque Pop Mart, le géant chinois du jouet de collection, intègre le personnage à son catalogue. Le principe : vendre les figurines dans des “blind boxes”, petites boîtes scellées au contenu aléatoire. L’acheteur ne sait jamais quel modèle il obtiendra. Cela crée un effet addictif : on achète, on collectionne, on échange… ou on revend.


Labubu devient alors une superstar. Éditions limitées, versions déguisées (pirate, astronaute, macaron, baroque, etc.), variations de couleurs et “ultra rares” multiplient les lignes de produits. Certains modèles s’arrachent à prix d’or. Une figurine de taille humaine a même été vendue pour une somme à six chiffres. La fièvre s’installe.

Réseaux sociaux : l’onde de choc virale
C’est sur les réseaux sociaux que le phénomène explose vraiment. Des influenceurs asiatiques, puis internationaux, partagent fièrement leurs trouvailles. Des vidéos “unboxing” inondent TikTok, YouTube, Instagram et Xiaohongshu. Puis des célébrités, comme des chanteuses de K-pop ou des artistes occidentaux, affichent leurs propres Labubu dans leurs stories ou chez eux. La machine est lancée : la figurine devient objet de statut, signe de goût et de modernité.
Labubu est omniprésent : vitrines de boutiques, photos d’intérieur branché, vêtements à son effigie, porte-clés peluche, fonds d’écran et même accessoires de téléphone. Il représente une esthétique “kawaii-décalée”, mais aussi une forme de nostalgie enfantine et de désir de collection dans un monde incertain.
Taïwan : une passion bien ancrée
À Taïwan, le phénomène Labubu prend une ampleur considérable. Les boutiques Pop Mart à Taipei ne désemplissent pas, notamment celles de Ximending ou des grands centres commerciaux. Les files d’attente pour les nouvelles collections se forment à l’aube, les fans échangent sur des forums dédiés et des groupes Line privés. Les éditions limitées s’arrachent en quelques minutes, et le marché parallèle explose.

Les Taïwanais apprécient le lien entre design, accessibilité et créativité. Dans une société déjà familière des figurines, de l’univers kawaii et du jeu d’anticipation (comme les gashapon), Labubu s’intègre parfaitement à la culture locale. Il est perçu comme un objet à la fois amusant, chic et émotionnel.
Une créature symptomatique de son époque
Labubu n’est pas qu’un jouet. Il incarne plusieurs tendances de fond : le retour du tangible face au tout-numérique, la quête d’objets porteurs de sens ou d’esthétique, la recherche d’expériences émotionnelles. C’est aussi un miroir de notre société : anxieuse, connectée, nostalgique, et avide de plaisir simple.
Ce succès intergénérationnel rappelle que les icônes ne naissent pas toujours des grands studios ou des marques de luxe. Parfois, une petite créature aux dents pointues suffit à faire vibrer tout un continent voire tout un monde !

📌 Informations pratiques
- 🛍️ Où l’acheter à Taïwan : Boutiques Pop Mart à Taipei (Ximending, Breeze Nanshan, Qsquare, etc.)
- 💬 Où suivre la communauté : TikTok, Xiaohongshu, Instagram #Labubu
- 💸 Prix moyen : 320 à 400 NTD par figurine (blind box)
- 📦 Éditions limitées : disponibles en ligne ou lors d’événements spéciaux Pop Mart

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