Rencontrez Elora, jeune autrice franco-taïwanaise pour enfants

Partez à la découverte du livre pour enfants "Ce que le poisson gris voulait" et de sa jeune autrice franco-taïwanaise, Elora.
Elora fait du roller skate dans un parc a Linkou - Copyright : Famille Jouarie

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Aujourd’hui Insidetaiwan.net a la chance de vous faire découvrir Elora, une jeune autrice franco-taïwanaise qui a écrit et dessiné son premier livre : « Ce que le poisson gris voulait ». Une histoire d’acceptation de soi et de plein d’autres choses vu par les yeux d’une toute jeune autrice qui prouve une nouvelle fois que le talent n’attend pas le nombre des années !

Découverte du livre « Ce que le poisson gris voulait »

Présentation du livre

Le Poisson Gris voulait être de toutes les couleurs,
mais aucun poisson gris ne l’a jamais été.
Les poissons gris sont gris, c’est comme ça !
Eh bien, pas ce Poisson Gris !

Ce que le poisson gris voulait est le tout premier livre publié par l’auteure enfant de 7 ans, Elora Jouarie. Il raconte l’histoire d’un petit poisson pas si heureux de son apparence. Non pas qu’il y ait quelque chose de mal à être gris, pas du tout, mais il n’y a rien de mal non plus à vouloir plus que ce que la vie vous a donné… Notre petit poisson gris plein d’esprit trouvera alors la force et l’inspiration nécessaires dans tous ses amis colorés pour devenir une version plus accomplie et plus heureuse de lui-même.

Couverture en français – Copyright : a moment (or more)/Kamomé International

Ce qu’en pense Cédric, le papa d’Elora

Elora a toujours aimé dessiner. Comme tous les enfants, cela dit. Ce n’était donc pas très surprenant lorsqu’elle nous a annoncés à sa mère et à moi qu’elle allait “faire un livre”. Elle l’a dessiné au dos de feuilles A4 déjà imprimées. Quelques jours plus tard, elle nous a montré “Le Poisson”, et je dois admettre que nous étions tous les deux assez impressionnés par ce que notre fille de 7 ans avait réalisé. En tant que papa (peut-être aveuglément) pas peu fier, j’ai pensé que cela pourrait être publié; que c’était certainement “au niveau” d’autres livres pour enfants que nous lui avions achetés. J’ai donc essayé de contacter des librairies et des éditeurs, et la réponse était la même partout : c’est mignon, ça montre du potentiel, mais la littérature de jeunesse n’est pas si facile, et de toute façon, ce n’est pas un jeu d’enfant. En d’autres termes, ma fille de 7 ans était en âge de lire des livres, mais trop jeune pour en concevoir un. Eh bien non, je ne suis pas d’accord.

Elora et Faline dessinent sur la table de la salle a manger – Copyright : Famille Jouarie

Une fois toutes ses illustrations faites, elle m’a demandé d’écrire l’histoire pour elle. Ce qu’elle entendait par là, c’était que je tienne le stylo et prenne sa dictée, c’est donc ce que nous avons fait. Ainsi, tous les mots dans le livre sont les siens, non les miens, à une exception près. Comme mentionné plus haut, Elora avait initialement intitulé son livre “Le Poisson”. Je trouvais ça bien, mais aussi un peu limité en ce que cela ne présentait pas assez clairement son histoire, aussi je lui ai suggéré de le titrer “Ce que le poisson gris voulait”. C’est là l’étendue de ma participation à ce livre. Ça, et la mise en page pour l’autoédition. C’est tout, le reste vient de son bel esprit créatif. J’espère que le livre vous plaira. Cela nous donnerait raison, à sa mère et à moi, de penser qu’elle a créé quelque chose de spécial. De plus, cela donnerait tort à tous ces éditeurs qui pensent qu’on peut être trop jeune pour écrire de la littérature de jeunesse.

Interview d’Elora

Bonjour Elora, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je m’appelle Elora Jouarie, j’ai dix ans maintenant, mais j’avais sept ans quand j’ai écrit “Ce que le poisson gris voulait”. J’habite à Taïwan, à Linkou, et je suis en 4ème année.

Comment t’es venue l’idée de ce livre ?

En fait, c’était il y a trois ans, donc c’est un peu difficile pour moi de m’en souvenir précisément. J’ai juste pensé à un poisson gris et il est vraiment triste justement parce qu’il est gris. À l’époque je n’aimais pas trop la couleur grise donc je le voyais un peu comme moi-même, parce qu’il n’aime pas le gris et je n’aimais pas le gris non plus. Et alors je me suis dit qu’il pourrait y avoir un groupe de différentes couleurs qui essayent de l’aider à trouver ce qu’il veut. Il y a aussi une couleur méchante, parce que la plupart des histoires ont souvent un vilain. Et donc j’ai choisi le violet pour être le méchant. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, parce que j’aime vraiment la couleur pourpre. Sans doute parce que c’est la dernière couleur de l’arc-en-ciel.

Qu’est-ce que tu aimes dans le fait d’écrire ?

J’ai ces sentiments dont, parfois, la seule manière de les exprimer est de les écrire. Par exemple, j’aime bien écrire des histoires qui font peur. J’aime l’idée que mon imagination est un peu comme un tigre en cage. Mais il est bloqué dans mon cerveau. Et si je n’écris pas, il reste enfermé, je ne peux pas le libérer. Je ne peux pas le partager avec les autres. Mais si j’écris ces idées, ou même si je les raconte tout simplement, je peux ouvrir la porte et le libérer. Je peux le partager avec le monde.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi dans la rédaction de ce livre ?

Le plus dur était de trouver la couleur qui allait être le méchant, parce que j’aime toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Je ne voulais pas choisir le noir ou le blanc parce que ce ne sont pas des couleurs. Et je voulais vraiment avoir le rouge, orange, jaune, vert et bleu. Normalement, les couleurs suivantes sont l’indigo et le violet, mais je voulais avoir le rose et le violet. Parce que le rose est ma couleur préférée, donc je me devais de l’ajouter. Au final j’ai choisi le violet qui allait bien, à mon avis, avec des cheveux noirs en bataille. Ça lui donne vraiment un air de méchant. Même au tout début, avant de lire le livre, il y a cette illustration et j’ai l’impression qu’on peut déjà voir qu’il n’est pas très gentil.

Elora lors lecon d’equitation de sa premiere – Copyright : Famille Jouarie

Comment tes amis réagissent-ils quand tu leur dis que tu as écrit un livre ?

Je n’ai vraiment qu’une seule meilleure amie, et donc les autres s’en fichent un peu parce qu’ils ont leurs propres amis proches. Ils ne s’intéressent pas tant que ça à ce que je fais. Mais ma meilleure amie était surprise quand je lui ai dit. Elle m’a demandé le titre du livre pour pouvoir le rechercher sur Internet avec sa maman.

Est-ce que tu aimerais continuer à écrire des livres plus tard ou aimerais-tu essayer d’autres choses comme faire des films comme Papa par exemple ?

Je suis très intéressée par les films. J’aime beaucoup les regarder. Et j’aimerais aussi en réaliser, mais quand j’y pense, je sais que ça prend beaucoup de temps. Et je dois bien avouer que je ne suis pas la personne la plus patiente du monde. Alors, bien sûr, écrire un livre ça prend du temps aussi, mais pas 10 ans comme pour les films ! Donc je préfère écrire des livres pour l’instant. Dans le futur, on verra, je ne sais pas encore. Je n’en suis pas sûre. Alors que les livres, définitivement, je ne vais pas m’arrêter d’en écrire.

Alors que les livres, définitivement, je ne vais pas m’arrêter d’en écrire.

Elora Jouarie

Et pour finir, quels sont tes 3 endroits préférés à Linkou ?

Tout d’abord, la bibliothèque à l’école, parce que j’aime écrire des livres, et donc ça veut aussi dire que j’aime les lire. Ensuite, le parc à côté de chez nous, parce que j’aime courir, jouer et me dépenser. Et enfin, la table dans notre salle à manger, parce que c’est là que je dessine et j’adore dessiner !

Pour aller plus loin et suivre « A moment or more »

Le livre « Ce que le poisson gris voulait » est aussi édité en anglais et en espagnol


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À propos de l'auteur

  • Luc

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