Aujourd’hui Insidetaiwan.net est parti à la rencontre de Pierre, qui a ouvert sa sandwicherie « européenne » à Taipei en fin d’année dernière : DWICH D’EMMA. Une occasion pour vous (et pour nous 😜) de découvrir un nouvel établissement français à Taïwan… dont la devise est « Du vrai pain et de la vraie viande »… Ce qui laisse présager fr belles promesses pour une adresse qui va vite devenir incontournable !!!
Informations Pratiques
🗺️ Localisation Google Maps
📌 Adresse : No, No. 111, Zhuangjing Rd, Banqiao District, New Taipei City, 220
📅 Horaires d’ouverture :
- Du mardi au Vendredi : de 12h à 14h et de 17h à 20h
- Le Samedi : de 12h à 20H
- Le Dimanche : de 11h30 à 19h
📱 Page Instagram de la sandwicherie
Bonjour Pierre. Peux-tu te présenter et nous dire pourquoi tu as choisi de t’expatrier ?
Né au pied du Puy-de-dôme, j’ai parcouru la France dans mes années estudiantines sans obtenir le moindre diplômes, puis j’ai parcouru une partie de monde occidental pour atterrir sur cette île méconnue. Je me souviendrais toujours de cette arrivée à l’aéroport en juin 2014. La chaleur, la chaleur, la chaleur. L’impression de boire un verre d’eau en ouvrant simplement la bouche. Je crois que beaucoup de personnes ne savent pas vraiment comment la providence les a amenée en cette terre, mais nous chérissons probablement tous d’une manière ou d’une autre notre présence ici.
Certains ne veulent plus habiter en France ou en francophonie à cause des problèmes grandissant d’insécurité non résolus ou insolvables, inexistants ici, d’autres voient des opportunités entrepreneuriales que n’offrent plus notre vieil Europe, d’autres sont des aventuriers, des baroudeurs, voulant admirer ce que le monde nous offre, ce qui les rend très français à mon avis. Je suis un peu de tout cela et bien plus encore.
Pourquoi as-tu décidé de t’installer à Taïwan ?
S’il fallait extraire pourquoi Taïwan et pas ailleurs, je crois que ce serait parce qu’avoir la possibilité de côtoyer des gens d’une infinie diversité rassemblés en une communauté de destin, être le spectateur et l’acteur aussi de ce mélange incongru entre progressisme aliénant et conservatisme libérateur, me semble incroyablement stimulant et attachant. Taiwan n’est pas le seul pays à allier tradition et modernisme mais il le fait d’une manière flamboyante. Je dirais plus globalement que le statut d’étranger permet, si on le souhaite, de ne pas toujours avoir à prendre parti tant sur les sujets societaux que sur la trajectoire que le pays souhaite prendre. Nous sommes des spectateurs.
Comment t’es venu l’idée d’ouvrir une sandwicherie à Taïwan ?
Une sandwicherie tout simplement parce que c’est un plat que j’affectionne particulièrement. Loin d’être impossible de trouver de bons sandwichs ici, je trouve que l’offre n’est pas très attirante, assez médiocre et parfois hors de prix par rapport au produit offert. Avec DWICH D’EMMA, j’ai voulu accomplir un rêve: partager mes meilleures recettes de sandwichs dans mon restaurant.
Présente nous le concept de DWICH D’EMMA
DWICH D’EMMA marchera sur ses deux jambes: du vrai pain et de la vraie viande. Ces deux ingrédients primordiales dans la conception d’un bon dwich seront chouchoutés et une attention particulière sera apportée à leur préparation, cuisson, qualité.
Peux-tu nous parler un peu plus de la carte que tu proposes ?
Pour débuter, nous auront une offre limité afin d’assurer la fraîcheur et la qualité de nos ingrédients. L’idée est de maîtriser notre offre afin de l’agrandir avec sérénité dans le futur. Nous nous concentrerons donc sur deux viandes : la poitrine de porc façon porchetta et du bœuf effiloché à la sauce bourguignonne et flamande. Le pain sera un pain italien délicieux : la schiacciatta, sorte de focaccia après une sèche, plus fine. Les fromages viennent tous de ma région de sang et de mes régions de cœur avec du Cantal, du Laguiole, du bleu ainsi que du Comté. Pas de fromage en plastique ici.
Et en sucré que proposes-tu ?
Pour faire le trait d’union avec ma précédente activité dans la pâtisserie en ligne, j’ai décidé de donner une grande place au sucré avec des préparations qui puisent leurs origines sur notre beau continent. Nous aurons du cheesecake italien, de la tarte banoffee (banane, caramel, crème fouettée), du tiramisu français à base de pain d’épices.
Nous nous concentrerons donc sur deux viandes : la poitrine de porc façon porchetta et du bœuf effiloché à la sauce bourguignonne et flamande
Pierre Garand
Pourquoi as-tu décidé de t’installer à Banqiao ?
Nous serons situé à Banqiao, près de Jiangzicui MRT à deux stations de Ximen. J’ai choisi ce quartier puisque j’ai habité et travaillé non loin de là pendant près de six années. Banqiao est un district très dynamique avec beaucoup de café, pâtisseries et autres brunchs. Je dirais que s’implanter dans un quartier où j’ai déjà eu beaucoup de clients sera un atout pour faire décoller le restaurant.
Quels sont les challenges que tu as rencontré pour ouvrir ta sandwicherie ?
Malgré le fait d’être dans un endroit familier, d’avoir des contacts, de connaitre sa concurrence, je dirais que cela n’est pas une assurance tous risques. Relancer une activité alimentaire nécessite une certaines flexibilité, beaucoup de temps pour trouver les bons artisans, parfois mettre la main à la pâte afin de rentrer dans les délais, de la perte de temps à visiter des locaux qui paraissaient bien en photos et bien plus encore. J’ai rencontré les mêmes difficultés que chaque entrepreneur qui se lance dans ce domaine rencontrerait. Il y a toujours un peu de stress mais avec de la préparation en amont, du travail, de la patience, du recul, et la bienveillance du seigneur, rien n’est insurmontable.
Comment vas-tu gérer l’approvisionnement de tes produits ?
Je retravaille avec mes anciens fournisseurs pour tout ce qui est produits laitiers et farine, mais j’ai du créer des contacts avec beaucoup de nouveaux partenaires. La plupart de mes ingrédients clés viendront d’Europe.
Vas-tu adapté tes sandwichs aux goûts locaux ?
Cette question revient éternellement. Doit-on adapter ses produits au goût des taïwanais en l’occurrence. Je crois qu’il faut prendre des risques, essayer de créer quelque chose de nouveau avec des choses déjà existantes. Tous les ingrédients ont déjà été travaillé des milliards de fois de la même manière. Nous n’inventerons plus grand chose. Je crois qu’il est préférable de créer une nouvelle combinaison en ajoutant sa spécificité, lancer l’idée et voir ce que le public décide. L’entre deux peut apporter de la confiance et un risque diminué d’échec. En revanche si on crée du nouveau et que cela rencontre son public, le succès sera d’autant plus grand.
Je crois qu’il faut prendre des risques, essayer de créer quelque chose de nouveau avec des choses déjà existantes
Pierre Garand
Qu’est-ce qui te démarque de la concurrence ?
Je dirais penser à la création avant de penser au public.
Quel est l’ambiance que tu veux créer dans ton établissement ?
Je ne compte pas essayer de créer une ambiance. Elle se créera malgré moi. J’espère que les consommateurs passeront un bon moment, entre amis, seul, en couple et que lorsqu’ils penseront à DWICH D’EMMA ce sera davantage pour son goût original que par sa décoration ou sa musique.
J’aime bien dire qu’en tant que chef d’entreprise, je n’ai pas un patron, j’en ai des centaines, des milliers, ce sont mes clients qui décident si je peux et doit continuer. Cette pensée me rassure et me permet d’avancer en sachant que je ne dois la bonne marche de l’entreprise qu’à eux.
je n’ai pas un patron, j’en ai des centaines, des milliers, ce sont mes clients qui décident si je peux et doit continuer
Pierre Garand
Quels sont tes projets futurs ?
Je compte ouvrir plusieurs points de vente à New Taipei et Taipei dans le courant de l’année 2025. Je dévoilerais le calendrier d’ici au début de l’année prochaine. L’atelier de banqiao étant assez spacieux, il constituera la cuisine centrale qui fournira les différents points de vente. Nous garderons en revanche la cuisson du pain dans chaque point de vente afin de maintenir la fraîcheur des sandwichs.
As-tu un conseil pour les français qui souhaitent ouvrir une entreprise à Taïwan ?
Je conseillerais de le faire, de profiter de cet espaces difficile à appréhender mais tellement gratifiant, embrasser les codes, les us et coutumes sans compromettre ses convictions profondes, respecter la culture, le mode de vie et la façon de penser encore très traditionnelle et conservatrice. L’avantage d’être étranger, c’est que les taïwanais nous laissent plus de liberté qu’à leurs concitoyens.
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