Le monde a commémoré le 80e anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Quelques survivants, parmi les derniers encore en vie, sont retournés sur les lieux de l’horreur pour rendre hommage aux victimes. Auschwitz, symbole du génocide de 6 millions de Juifs par l’Allemagne nazie, a vu périr plus d’un million de personnes entre 1940 et 1945. Des dignitaires internationaux, dont le roi Charles III et le président français Emmanuel Macron, ont également participé à cette commémoration solennelle.
Le retour des survivants
Hier, une cinquantaine de survivants se sont rassemblés devant les portes d’Auschwitz II-Birkenau pour la cérémonie principale. Parmi eux, Marian Turski, Janina Iwanska, Tova Friedman et Leon Weintraub ont pris la parole pour partager leurs témoignages bouleversants. Janina Iwanska, âgée de 94 ans, a raconté à l’AFP comment elle avait vu, à son arrivée, des fosses où les corps étaient brûlés, les crématoriums ne pouvant suivre le rythme des exterminations.
Ces récits, aussi douloureux soient-ils, sont essentiels pour préserver la mémoire de l’Holocauste. Les survivants, souvent accompagnés de leurs familles, ont déposé des fleurs devant le Mur de la Mort, un lieu chargé d’émotion et de souvenirs tragiques.
La présence des dirigeants mondiaux
La cérémonie a rassemblé des dirigeants du monde entier, dont le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, le président allemand Frank-Walter Steinmeier et le ministre israélien de l’Éducation Yoav Kisch. Cependant, contrairement aux attentes, aucun discours politique n’a été prononcé, selon Pawel Sawicki, porte-parole du musée d’Auschwitz.
Cette décision a permis de centrer l’attention sur les survivants et leurs témoignages. Le roi Charles III et Emmanuel Macron ont également participé, soulignant l’importance de la mémoire collective face à la montée de l’antisémitisme et des discours de haine dans de nombreux pays.
La mémoire face à l’oubli
Les survivants ont exprimé leurs craintes quant à l’avenir de la mémoire de l’Holocauste. Julia Wallach, une Parisienne de presque 100 ans, a confié à quel point il était difficile pour elle de parler de son expérience sans verser de larmes. Elle a néanmoins insisté sur l’importance de continuer à témoigner, malgré la douleur.
Esther Senot, 97 ans, a quant à elle tenu une promesse faite à sa sœur Fanny en 1944 : raconter ce qu’elles avaient vécu pour que leur histoire ne soit jamais oubliée. Ces témoignages, souvent transmis aux jeunes générations, sont un rappel poignant de la résilience humaine face à l’horreur absolue.

De l’importance de la mémoire à Taïwan
Le devoir de mémoire, illustré par les survivants d’Auschwitz, trouve un écho dans l’histoire de Taïwan, notamment durant la période de la Terreur blanche (白色恐怖, báisè kǒngbù) qui a sévi de 1949 à 1987. Sous le régime autoritaire du Kuomintang (KMT), des milliers de Taïwanais ont été persécutés, emprisonnés ou exécutés pour leurs opinions politiques, souvent sous de fausses accusations de soutien au communisme.
Tout comme les survivants de l’Holocauste, les victimes de la Terreur blanche et leurs descendants insistent sur l’importance de témoigner pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent. En 2021, le Mémorial de la Terreur blanche à Taipei a été rénové pour mieux éduquer les générations futures sur cette sombre période.
Ces deux histoires, bien que distinctes, soulignent une vérité universelle : sans mémoire, les erreurs du passé risquent de se répéter. Les témoignages, qu’ils viennent des camps nazis ou des prisons taïwanaises, sont des outils essentiels pour combattre l’oubli et construire un avenir plus juste.
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