La légende de Ban Ping Shan, la montagne coupée en deux

Découvrez la légende de Ban Pin Shan : une montagne mystérieuse, un dieu déguisé et des boulettes aux leçons de générosité.
Banping Shan - Copyright : Hiking Trails

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Quand vous prenez le train et entrez à Kaohsiung dans le sud de Taïwan, vous pouvez voir une montagne appelée « Ban Ping Shan ». Cette montagne ressemble exactement à ce que son nom implique, une moitié. Sa forme est celle d’une montagne ordinaire mais avec un côté manquant, comme si quelqu’un avait pris une épée et avait taillé la moitié de la montagne. Vous pourriez être curieux de connaître la moitié manquante, mais ne vous inquiétez pas, il y a une légende qui expliquera toute l’histoire.

Tout commence par un vieil homme et des boulettes gratuites

Il était une fois, quand Ban Ping Shan était encore entière, un petit village existait au pied de la montagne. Un jour, un vieil homme qui vendait des boulettes est venu au village. Il avait les cheveux blancs et une barbe blanche et ses vêtements étaient très vieux et usés. Il portait une lourde charge de boulettes chaudes qui avaient l’air et sentaient délicieusement bon. Cependant, tout le monde au village pensait que le vieil homme était stupide car il criait : « Des boulettes chaudes et délicieuses ! Une pour dix cents, deux pour vingt cents et trois gratuites ! »

« Que se passe-t-il ? » demandèrent les villageois surpris.

« Des boulettes chaudes et délicieuses ! Haricots rouges et sésame. Une pour dix cents, deux pour vingt cents et trois gratuites ! » le vieil homme fou criait encore.

De plus en plus de villageois commençaient à se rassembler. Ils chuchotaient à voix basse : « Est-ce possible ? Trois boulettes gratuites ? Ce vieil homme nous trompe-t-il ? »

« Peu importe ! Je vais d’abord manger trois boulettes et voir si c’est gratuit ou non, » dit Wang la Tête.

« Mmmm, ces boulettes sont si bonnes ! » dit Wang la Tête en mangeant les boulettes. Les boulettes du vieil homme étaient grosses comme des œufs de poule. Lorsque Wang la Tête a fini sa deuxième boulette, il était si plein qu’il ne pouvait plus manger. Cependant, il demanda au vieil homme : « Si je mange trois boulettes, je n’ai rien à payer, n’est-ce pas ? »

« Je ne mens jamais. J’ai déjà dit trois gratuites. » répondit le vieil homme.

Wang la Tête engloutit une autre boulette juste pour avoir les boulettes gratuitement. Le vieil homme tint parole et ne fit pas payer Wang la Tête.

Des villageois avides

Les autres villageois commencèrent à commander les boulettes du vieil homme. Tout le monde commandait trois boulettes gratuites ; personne ne commandait une ou deux boulettes. Après un moment, la charge de boulettes était entièrement mangée par les villageois. « Vous avez vraiment un bon appétit, » dit le vieil homme en souriant. Les gens qui n’avaient pas eu de boulettes regardaient le vieil homme partir avec déception.

Un villageois qui venait de manger trois boulettes s’écria soudainement : « Regardez ! Comment se fait-il qu’il manque une partie à la montagne derrière le village ? »

« Arrêtez de dire des bêtises ! À mon avis, je pense que vous avez mangé trop de boulettes ce qui a embrouillé votre esprit, » répondit quelqu’un.

Les villageois commencèrent à parler du vieil homme. « Ha ! Je ne peux pas croire qu’il y a une personne stupide qui vendrait trois boulettes gratuitement. »

« Ses boulettes sont si délicieuses. Je me demande de quoi elles sont faites. Je me demande d’où vient ce vieil homme. J’aimerais qu’il puisse venir tous les jours. »

Le deuxième jour, le vieil homme fou revint au village. Il criait : « Des boulettes chaudes et délicieuses ! Cacahuète et sésame. Une pour dix cents, deux pour vingt cents, ou trois gratuites ! » Tout le monde se mit à se rassembler autour du vieil homme. Ils mangeaient les boulettes si rapidement qu’ils ne mâchaient même pas. Après un moment, les boulettes étaient toutes mangées à nouveau.

Un jeune homme au cœur pur

Le troisième jour, la même chose arriva ; les villageois essayaient de manger autant qu’ils le pouvaient. Soudain, une voix se fit entendre : « Monsieur, pouvez-vous me donner une boulette s’il vous plaît ? » Tout le monde fut surpris. Ils se tournèrent et fixèrent le jeune homme qui demandait au vieil homme sincèrement.

« Jeune homme, avez-vous bien entendu ? Une pour dix cents, deux pour vingt cents, ou trois gratuites. Pourquoi voulez-vous juste une boulette quand vous pourriez en avoir trois gratuitement ? »

« Je sais, » répondit le jeune homme, « mais je vois que vous portez chaque jour une lourde charge de boulettes et que vous ne gagnez pas d’argent. Cela me fait de la peine pour vous. Je veux vraiment aider, mais je n’ai que suffisamment d’argent pour payer une boulette. » Tous les villageois avides se sentirent honteux lorsqu’ils entendirent les paroles du jeune homme.

« Ha, Ha ! Je vous ai enfin trouvé. Vous êtes le genre de personne convenable pour être mon élève. Je suis le dieu de cette montagne derrière le village… »

Tout le monde réalisa alors que le vieil homme était en fait le dieu de la montagne. Pour trouver un élève digne de confiance et au cœur pur, le dieu de la montagne s’était déguisé en vieil homme sénile afin de tester le cœur des gens. Ses boulettes n’étaient pas de réelles boulettes ; elles étaient faites de boue qui avait été creusée dans la montagne.

Après que les villageois aient entendu l’explication du dieu de la montagne, ils coururent voir les boulettes restantes. Cependant, tout ce qu’ils virent fut un pot plein de boue. Lorsqu’ils se tournèrent et regardèrent la montagne, les villageois virent une montagne avec une moitié manquante.

Le dieu de la montagne emmena le jeune homme chez lui et se prépara à enseigner toute sa magie à cet homme au grand cœur.

Quant aux villageois, ils se sentirent vraiment dégoûtés d’avoir mangé toute cette boue et souhaitaient pouvoir vomir toute la boue qu’ils avaient ingérée. Ils regrettèrent leurs actes et se blâmèrent d’avoir été avides.

Après cet incident, les villageois nommèrent la montagne Ban Ping Shan !


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À propos de l'auteur

  • Luc

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