L’année 2025, sera l’année du Serpent de Bois dans l’horoscope chinois. C’est pour nous l’occasion de vous faire découvrir 3 légendes autour du serpent. En effet la mythologie chinoise regorge de récits qui mêlent amour, création et destruction. Ces légendes, mêlant exploits héroïques, valeurs universelles et récits fantastiques qui continuent de fasciner par leur richesse symbolique et leur impact culturel. Nous avons retenu 3 légendes pour vous : La légende du Serpent Blanc, la légende de Nüwa et la Légende de Xiangliu.
La légende du Serpent Blanc et de l’amour éternel
La légende du Serpent Blanc, l’une des quatre grandes légendes chinoises, remonte à la dynastie Ming (1368-1644). Elle raconte l’histoire d’un serpent blanc, une créature mystique, aspirant à devenir immortelle après des siècles de méditation dans le Lac de l’Ouest. En consommant des pilules d’immortalité perdues par un apothicaire nommé Xu Xian, le serpent acquiert des pouvoirs magiques et jure de lui rendre ce bienfait.
Transformée en une belle jeune femme nommée Bai Suzhen, elle sauve un serpent vert et en fait sa sœur jurée, Xiaoqing. Ensemble, elles parviennent à maîtriser leurs pouvoirs et rencontrent Xu Xian lors du Festival de Qingming. Un stratagème déclenche leur rencontre, et un amour sincère naît entre Xu Xian et Bai Suzhen, scellé par un mariage heureux.
Cependant, leur bonheur est assombri par Fahai, un moine incarnant une tortue jalouse des pouvoirs de Bai Suzhen. Fahai manipule Xu Xian pour lui faire boire du vin soufré, révélant ainsi sa vraie nature de serpent. Choqué, Xu Xian meurt, mais Bai Suzhen brave le Mont Emei pour obtenir une potion magique et le ramène à la vie. Fahai, déterminé à les séparer, emprisonne Xu Xian au temple Jinshan et capture Bai Suzhen dans la pagode Leifeng.
Après des décennies de méditation, Xiaoqing venge sa sœur en battant Fahai, tandis que le fils de Bai Suzhen, Xu Mengjiao, atteint le plus haut rang des examens impériaux, ému par la piété filiale. Le destin finit par libérer Bai Suzhen, marquant la victoire de l’amour sur les épreuves. Il s’agit d’une des légendes chinoises les plus connues. Elle a été multi adapté en série, films, dessins animés et livres !
Nüwa, la Déesse mère
Nuwa, déesse chinoise mi-humaine, mi-serpent, est connue comme la créatrice de l’humanité et une figure centrale de la mythologie chinoise. Son nom, associé à la fertilité, provient du mot désignant la courge, d’où son surnom de « fille-courge ». Après la séparation du ciel et de la terre, Nuwa parcourut le monde, ressentant un vide profond. En jouant avec la boue d’un fleuve, elle façonna des figurines d’argile dotées de jambes et de pieds au lieu de queues comme la sienne. Une fois déposées, ces créations prirent vie, dansant joyeusement. Émerveillée par cette réussite, Nuwa continua à modeler ces êtres, leur donnant vie jusqu’à ce que la tâche devienne trop ardue.
Grâce à sa magie, elle utilisa une branche de vigne plongée dans l’argile pour créer des humains à partir des gouttes projetées au sol. Les premiers hommes modelés de ses mains devinrent riches, tandis que ceux issus des gouttelettes restèrent plus modestes. Consciente de leur mortalité, elle divisa ses créations en hommes et femmes, leur permettant ainsi de se reproduire et de perpétuer leur espèce. En leur apprenant à dompter la nature et à cultiver la terre, Nuwa posa les bases d’une humanité autonome.
Outre son rôle de créatrice, Nuwa fut également une protectrice face aux forces chaotiques. Une légende raconte qu’un déluge dévasta le monde après une bataille entre Kung-kung, l’Esprit de l’Eau, et Chu-jung, l’Esprit du Feu, créant d’immenses trous dans le ciel. Ces failles laissaient les humains vulnérables à des catastrophes naturelles et des attaques de bêtes sauvages. Pour restaurer l’ordre, Nuwa sélectionna des pierres précieuses dans le lit des rivières, qu’elle fit fondre pour combler les trous célestes. Elle renforça le ciel en utilisant les pattes d’une tortue géante comme piliers et maîtrisa les fleuves grâce aux cendres de roseaux. Par ces actions, elle rétablit l’équilibre dans le monde.
Avec son époux Fuxi, Nuwa institua les rites du mariage, cimentant ainsi les liens sociaux entre les hommes et les femmes qu’elle avait créés. Cette légende illustre son rôle fondamental non seulement comme créatrice, mais aussi comme gardienne de l’humanité, intervenant pour préserver la vie et enseigner aux hommes comment cohabiter harmonieusement avec la nature
Xiangliu, le serpent destructeur à neuf têtes
Xiangliu (相柳), également connu sous le nom de Xiangyao (相繇) dans le Classique des Montagnes et des Mers (Shanhaijing), est une créature mythologique chinoise représentée comme un serpent venimeux à neuf têtes. Il est associé à la destruction, aux inondations et à l’écologie ravagée. Les descriptions modernes le comparent souvent à l’hydre, avec chaque tête placée sur un cou distinct, tandis que les gravures anciennes le montrent avec des têtes empilées sur un seul cou, orientées dans trois directions. Xiangliu est décrit comme un serviteur du dieu des eaux Gonggong, contribuant activement aux désastres causés par les inondations.
Là où il passait, la terre devenait marécageuse, l’eau empoisonnée et la vie impossible, ses neuf têtes se nourrissant goulûment au même repas. Sa simple présence rendait les terres infertiles, et son souffle toxique exterminait toute vie. Xiangliu symbolisait non seulement les forces destructrices des catastrophes naturelles, mais aussi la désolation et le chaos qu’elles engendraient.
La légende raconte que Xiangliu fut finalement vaincu par un héros. Selon certaines versions, il succomba à Yu le Grand, célèbre pour avoir maîtrisé le Grand Déluge de Chine, tandis que d’autres récits attribuent sa mort à Nüwa, après une bataille remportée par Zhurong, le dieu du feu. Le Shanhaijing relate que son sang, si fétide, rendait le sol inapte à toute culture et transformait les terres en marécages inhabitables. Yu dut finalement contenir ces eaux contaminées dans un bassin, au-dessus duquel les Seigneurs du Ciel érigèrent leurs pavillons.
Xiangliu a parfois été identifié à une anguille géante, un animal souvent associé aux récits d’inondations des aborigènes de Taïwan. Cette hypothèse rapproche Xiangliu de Yinglong, une divinité en forme d’anguille qui, à l’inverse, régula les eaux avec sa queue pour aider Yu. Ce contraste met en lumière l’opposition entre destruction et régénération dans la mythologie chinoise.
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