Il y a quelques jours, je suis entré dans un magasin pour acheter du matériel de cuisine. Mon objectif était simple : trouver de bons ustensiles, poser deux-trois questions techniques, et repartir. Mais dès que j’ai mis les pieds dans le rayon, plusieurs vendeuses ont commencé à me cerner.
Très vite, sans que je ne demande quoi que ce soit, elles ont commencé à m’expliquer, sur un ton bien condescendant, comment je devrais cuisiner, quel matériel était plus adapté “à un homme”, qu’il valait mieux laisser ça à une femme, parce que « la précision en cuisine, c’est pas donné à tout le monde, hein, surtout pas aux hommes ». Le tout avec des sourires forcés et une conviction troublante.
Sur le moment, j’ai eu envie de rire. Puis, j’ai eu envie de fuir. Mais surtout, j’ai eu un éclair de lucidité. Bref j’ai été womansplainé !!!!!!
C’est exactement ça, me suis-je dit. C’est ça, ce que les femmes vivent tous les jours dans un garage, un magasin de bricolage, ou même dans des réunions professionnelles : des remarques teintées de stéréotypes, des conseils non sollicités, des jugements déguisés en expertise, et surtout ce ton paternaliste, souvent masqué derrière de bonnes intentions.
Et là, une question m’a frappé :
Est-ce que moi aussi, un jour, j’ai fait ça ? Est-ce que, sans m’en rendre compte, j’ai déjà mansplainé à une collègue, une amie, une inconnue ? Est-ce que j’ai déjà pris la parole pour « aider », alors qu’on ne m’avait rien demandé ? Est-ce que j’ai déjà coupé une femme pour finir sa phrase ou corriger un détail ?
Définir le « mansplaining »
Le mot vient de la contraction de « man » (homme) et « explain » (expliquer). Il désigne l’attitude d’un homme qui explique quelque chose à une femme de manière condescendante, comme si elle ne pouvait pas comprendre, même lorsqu’elle est experte du sujet. L’écrivaine Rebecca Solnit a popularisé ce concept en racontant qu’un homme lui avait expliqué en détail… un livre qu’elle avait elle-même écrit.
Aujourd’hui, le terme a donné naissance à d’autres mots comme « mansplainer » (celui qui pratique le mansplaining) ou « manologue » (monologue masculin inutile). Ces attitudes traduisent souvent un déséquilibre de pouvoir latent, et s’exercent dans tous les espaces : travail, famille, réseaux sociaux.

Ces moments où le mansplaining s’invite (trop) naturellement
On pense souvent que le mansplaining est réservé à des cas extrêmes, mais en réalité, il se glisse dans des scènes du quotidien. C’est souvent un ton, un timing, une manière de prendre la parole sans y être invité. On parle à la place de l’autre, on explique ce qu’elle sait déjà, ou pire, on la corrige sur son propre vécu. Et tout ça, bien sûr, « sans malveillance », mais avec beaucoup d’inconscience. Voici 5 situations récurrentes où le mansplaining frappe fort :
- 🛠️ Dans un magasin de bricolage : un homme explique à une femme comment utiliser une perceuse… qu’elle est venue acheter pour son boulot d’architecte d’intérieur.
- 🧠 En réunion : une femme propose une idée, personne ne réagit. Cinq minutes plus tard, un homme répète la même… et c’est « brillant ».
- 👩⚕️ Chez le médecin : une patiente décrit ses symptômes, mais le praticien masculin les minimise… pour ensuite les confirmer après qu’un confrère homme les valide.
- 🖥️ En informatique : une développeuse se fait expliquer les bases du HTML par un collègue junior qui ignore qu’elle code depuis dix ans.
- 🍷 Dans un restaurant : une femme commande du vin et reçoit une leçon non demandée du serveur ou d’un ami, sûr qu’elle ne s’y connaît pas « vraiment ».
Ces exemples ne sont que la partie émergée de l’iceberg : le mansplaining peut surgir partout, dans tous les milieux, à tout moment, dès qu’un homme se sent autorisé à parler à la place d’une femme (en couple, en famille, entre amis, entre collègues…)… sans jamais se demander si elle en avait besoin.
Ce que ça dit de notre société
Il ne s’agit pas de diaboliser les hommes, ni de leur demander de se taire. Il s’agit de réfléchir à notre manière de communiquer. Dans certaines cultures, parler pour parler est vu comme une marque de domination. À Taïwan ou au Japon, on apprend à « lire l’air » : comprendre sans imposer. En Suède, une ligne téléphonique a même été ouverte pour dénoncer les cas de mansplaining au travail.
Dans un monde où les hommes ont souvent été socialement encouragés à parler avec assurance, il est normal que certains aient du mal à identifier ces dynamiques. Mais l’intention ne suffit pas. Ce qui compte, c’est l’effet produit. Tu crois aider ? Peut-être que tu étouffes. Tu penses être bienveillant ? Peut-être que tu imposes ton point de vue. Il est temps d’écouter avant de répondre.
10 règles simples pour ne pas « mansplainer »

✅ Reconnaître ses limites : Dire « je ne sais pas » 🤷♂️, c’est pas honteux. C’est classe. L’humilité, c’est sexy 😎.
🗣️ Favoriser le dialogue, pas le monologue : Arrête les ordres type « tu devrais… » 🚫. Dis plutôt : « qu’en penses-tu ? » 🤝 C’est plus cool et plus constructif.
😬 Surveiller son ton : Même un compliment peut sonner faux si ton ton pue la condescendance… 😐 Fais pas le mec au-dessus.
👂 Écouter avant de parler : Elle t’a rien demandé ? Alors chut 🤫. Écoute d’abord, parle ensuite.
🙅♀️ Pas de joker “femmes de ta vie” comme preuve : Ta cousine, ta mère, ta pote ou ta meuf n’est pas une référence universelle. Chaque femme est unique 💁♀️.
🔎 T’es pas Google ni le prof du jour : On ne t’a pas appelé pour une conférence TED. Calme-toi 🧘♂️.
💬 Sois une oreille, pas un tutoriel : Des fois, on a juste besoin d’être écouté, pas d’un tuto façon YouTube 🎥.
🤐 Moins tu parles, plus tu brilles : L’intelligence, c’est pas le débit. Parfois, fermer sa bouche, c’est la meilleure des réparties 🥇.
💡 La virilité, c’est le respect : Vouloir dominer la conversation ? Nul. Créer un espace safe ? 👑 Là t’es un vrai king.
🙏 Accepte les critiques avec grâce : Pas besoin de te vexer. Un simple « merci pour le retour » 🙇♂️, et hop, élégance activée !
Ce qu’il faut retenir 🧠
- 💬 Le mansplaining est une forme subtile de domination verbale, souvent inconsciente mais nuisible.
- 🤝 Écouter vraiment, c’est déjà changer la dynamique de pouvoir.
- 📣 L’intention ne compte pas autant que la réception : ce que tu dis n’est pas toujours ce que l’autre entend.
- 🔄 Se remettre en question, c’est évoluer, pas s’humilier.

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