Il est temps d’en finir avec l’ambiguïté diplomatique, les faux équilibres et les euphémismes qui masquent une réalité simple : Taïwan est un pays indépendant. Ce n’est pas un projet, ce n’est pas une aspiration, c’est un fait. L’enjeu n’est plus de proclamer l’indépendance, mais de faire reconnaître une indépendance déjà existante. Cette indépendance est vécue au quotidien : les citoyens taïwanais élisent leurs représentants, vivent sous leurs propres lois, défendent leur territoire et assurent leur développement technologique, économique et social. L’île n’a jamais été administrée par la République populaire de Chine, et aucun traité international ne transfère sa souveraineté à Pékin. Ainsi, continuer à nier la réalité politique de Taïwan revient à soutenir une fiction utile à une seule partie : la Chine communiste.
Ce qui fait un État selon le droit international
D’après la Convention de Montevideo (1933), un État est une entité qui réunit quatre critères : une population permanente, un territoire défini, un gouvernement, et la capacité d’établir des relations avec d’autres États. Taïwan remplit ces quatre conditions. L’île compte plus de 23 millions d’habitants, un territoire délimitable, un gouvernement démocratiquement élu, une monnaie, un système judiciaire autonome, une armée, et des relations diplomatiques, même non officielles, avec des dizaines de pays.
En droit international, Taïwan est donc un État souverain. Refuser de le reconnaître revient à vider le droit international de sa substance. Aucun autre territoire dans le monde ne concentre autant de caractéristiques d’un État sans être officiellement reconnu, ce qui en fait une anomalie juridique et diplomatique.
Le mensonge de la résolution 2758
La Chine justifie l’exclusion de Taïwan des institutions internationales en s’appuyant sur la résolution 2758 de l’ONU, votée en 1971. Or cette résolution ne traite que de la question de la représentation de la Chine à l’ONU. Elle ne reconnaît pas la souveraineté de la République populaire de Chine sur Taïwan, ni ne mentionne l’île. Il s’agit d’une interprétation abusive devenue dogme diplomatique sous pression de Pékin.
De nombreux experts juridiques s’accordent à dire que la résolution ne règle pas le statut de Taïwan, mais uniquement le siège chinois à l’ONU. Pékin a construit un récit habile autour de cette résolution pour imposer sa vision dans les institutions multilatérales, mais cette lecture ne résiste pas à l’analyse. Il est donc impératif de déconstruire ce mensonge et de redonner à cette résolution sa portée réelle et limitée.
La Chine, le droit international à géométrie variable
La République populaire de Chine, qui prétend défendre la souveraineté territoriale, viole elle-même le droit international en occupant illégalement des récifs et îles dans la mer de Chine du Sud. En 2016, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye a conclu que les revendications chinoises dans cette région étaient sans fondement juridique. Pékin a ignoré ce jugement. Ce deux poids deux mesures doit cesser.
L’annexion progressive d’îlots, la militarisation de zones maritimes et la pression sur les pays voisins sont autant d’exemples de comportements agressifs. Le silence de la communauté internationale face à ces infractions ne fait qu’encourager la Chine à poursuivre sa stratégie de fait accompli. Or, à l’inverse de ces actions illégales, Taïwan respecte l’ordre international, coopère avec les organisations mondiales et adopte des pratiques démocratiques exemplaires.
Un acteur essentiel pour l’Asie et pour le monde
Taïwan est aujourd’hui un modèle de réussite démocratique et économique. Leader mondial dans la fabrication de semi-conducteurs, acteur central dans les chaînes d’approvisionnement, l’île incarne un contre-modèle asiatique fondé sur les libertés individuelles, la transparence et l’état de droit. Reconnaître Taïwan, ce n’est pas seulement affirmer une vérité juridique, c’est soutenir un modèle de société.
Alors que d’autres régimes asiatiques évoluent vers plus d’autoritarisme, Taïwan démontre qu’une démocratie asiatique est non seulement possible, mais performante. Sa gestion de la pandémie de COVID-19 a été saluée dans le monde entier. Sa diplomatie, bien que non officielle, est active, humaniste et solidaire. Ne pas reconnaître Taïwan revient à affaiblir l’un des piliers de la stabilité et de l’innovation en Asie.
Le devoir de l’Europe et de la France
L’Europe, et la France en particulier, doivent sortir de leur ambiguïté calculée. En refusant de nommer Taïwan pour ce qu’il est, elles cautionnent, de fait, l’érosion du droit international et encouragent la politique d’intimidation de la Chine. En tant que défenseurs des droits humains et de la liberté, les pays européens doivent porter la reconnaissance de Taïwan dans les instances internationales. Il ne s’agit pas d’un affront à Pékin, mais d’un devoir envers le peuple taïwanais et les principes universels que l’Europe prétend incarner.
De nombreuses entreprises européennes dépendent des technologies produites à Taïwan ; il est temps d’en reconnaître aussi la valeur politique. L’ouverture de bureaux de représentation, la coopération universitaire, l’inclusion dans des forums multilatéraux sont autant de leviers concrets que l’Europe peut actionner immédiatement.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
La Charte des Nations Unies et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques consacrent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le peuple taïwanais, par son choix clair pour la démocratie, la paix et l’autonomie, a déjà exercé ce droit. Il appartient maintenant à la communauté internationale d’en tirer les conséquences.
Nier ce droit sous prétexte de « respecter la souveraineté chinoise » revient à sacrifier un peuple libre sur l’autel de la realpolitik. Les Taïwanais ne revendiquent pas un privilège, mais simplement le respect des règles universelles. Ils n’aspirent pas à provoquer un conflit, mais à vivre en paix et en dignité, comme toute autre nation souveraine.

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