Quand Taïwan a failli être vendue à la France

Découvrez une anecdote passionnante méconnue : quand Taïwan a failli être vendu à la France et devenir française.
Gentaro Kodama - Copyright : Wiki Commons

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L’histoire prend parfois des tournures inattendues et de nombreuses anecdotes amusantes et parfois méconnues, relie des nations et des cultures à travers le temps. Parmi ces petites histoires, l’une des plus intéressantes pour nous français, est celle de l’époque où Taïwan aurait pu passer sous pavillon français. Découvrez avec un nous un moment peu connu des l’histoire de Taïwan, où les destins de la France, Taïwan et le Japon se sont étroitement entrelacés à la fin du XIXème siècle.

L’échauffourée franco-chinoise et l’empreinte française à Taïwan

Durant la guerre franco-chinoise, la France visait à étendre son influence en Asie, considérant Taïwan comme un point stratégique. L’attaque sur Keelung et Tamsui en 1884 marque le début d’une série d’engagements militaires où la marine française, dirigée par l’amiral Courbet, impose un blocus naval. L’occupation temporaire de Keelung par les Français souligne leur tentative d’établir une présence durable à Taïwan, bien que celle-ci soit contrecarrée par les renforts chinois, illustrant la dynamique de conflit et de retrait caractéristique de cette période.

La situation se complexifie en octobre 1884, quand les Français s’emparent de nouveau de Keelung, instaurant une tête de pont pour des opérations ultérieures. Les combats intenses à Tamsui, malgré l’artillerie navale française, échouent à assurer un débarquement réussi, reflétant la résilience des défenseurs chinois. Cependant, Keelung reste sous contrôle français jusqu’aux négociations de paix, signifiant une présence coloniale éphémère mais marquante. Les Pescadores, capturées en 1885, symbolisent aussi cette tentative française d’ancrage dans la région, même si elle fut de courte durée.

Taïwan à la croisée des empires : une île convoitée

La cession de Taïwan au Japon en 1895 ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de l’île, la plaçant sous une administration étrangère face à une résistance locale. Les premières années de la règle japonaise sont marquées par une lutte pour stabiliser leur contrôle, confrontées à l’hostilité de la population et aux défis climatiques exacerbant les difficultés sanitaires et logistiques. Ce contexte révèle la complexité de gouverner Taïwan et les lourdes charges financières et humaines que cela implique pour le Japon.

En 1897, face à ces défis, l’idée de vendre Taïwan à la France est sérieusement envisagée par certains secteurs politiques japonais, voyant dans cette transaction une possible solution aux difficultés rencontrées. Le montant proposé, 100 millions de Yens, traduit l’ampleur des enjeux économiques. Toutefois, la vision stratégique de Kodama Gentarō prévaut, reconnaissant l’importance de Taïwan pour la sécurité et l’expansion régionale du Japon, empêchant ainsi la réalisation de ce transfert historique.

L’héritage des événements : répercussions et mémoire collective

L’administration de Kodama Gentarō inaugure une période de transformation significative pour Taïwan. Les investissements dans les infrastructures, tels que les chemins de fer, les systèmes d’irrigation et les institutions éducatives, contribuent à moderniser l’île. Ces changements ont non seulement amélioré les conditions de vie mais ont aussi posé les fondations du développement économique et social ultérieur de Taïwan.

Bien que ces épisodes de l’histoire franco-taïwanaise soient peu évoqués en France, ils demeurent une composante importante de l’histoire de Taïwan, influençant la perception de l’île sur la scène internationale et façonnant son identité. La connaissance et la reconnaissance de ces faits historiques sont cruciales pour comprendre les relations complexes et multilatérales de Taïwan avec les puissances mondiales au fil des siècles.


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À propos de l'auteur

  • Luc

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