Depuis sa rupture avec Taïwan en 2023, le Honduras peine à récolter les fruits espérés de sa relation avec Pékin. Les promesses d’aides économiques et d’investissements massifs se sont évaporées, laissant place à une crise économique, un effondrement des exportations de crevettes et une détérioration des liens avec les États-Unis. Alors que l’élection présidentielle de novembre approche, plusieurs candidats de l’opposition annoncent vouloir rétablir les liens diplomatiques avec Taipei.
Trois raisons majeures pour un revirement
Selon le média américain The Diplomat, trois facteurs clés expliquent cette possible réouverture :
- Économie en crise et corruption : depuis le virage diplomatique, la production locale souffre et le mécontentement grandit. Par exemple, les exportations de crevettes vers Taïwan — qui représentait 40 % du marché — ont chuté de 67 %, causant la perte de 14 000 emplois.
- Promesses chinoises non tenues : les projets d’investissement annoncés par Pékin n’ont pas vu le jour. Des chaînes chinoises de détail pratiquant des prix cassés ont fragilisé le commerce local, avec jusqu’à 70 % de pertes de chiffre d’affaires pour certaines entreprises.
- Rapprochement espéré avec Washington : la relation avec les États-Unis s’est dégradée après l’adhésion du Honduras à l’initiative chinoise « Belt and Road » et son soutien à des régimes contestés comme celui de Nicolas Maduro.
Un passé diplomatique solide avec Taïwan
Avant le basculement de 2023, Tegucigalpa entretenait depuis des décennies une coopération active avec Taipei. Le président Juan Orlando Hernández avait multiplié les visites officielles, et même accueilli la présidente Tsai Ing-wen. Taïwan avait soutenu le pays par des programmes de développement, de formation et d’échanges universitaires. Ce lien historique sert aujourd’hui d’argument aux candidats souhaitant tourner la page chinoise.
Un scénario encore incertain
Parmi les figures pro-Taïwan, on retrouve Salvador Nasralla (Parti libéral) et Nasry Afura (Parti national), qui dénoncent un « pillage économique » orchestré par la Chine. En revanche, la candidate de la gauche et actuelle ministre de la Défense, Rixi Moncada, choisie par la présidente Xiomara Castro, reste alignée sur Pékin. Le système électoral à majorité simple et les divisions de l’opposition pourraient lui permettre de conserver le pouvoir, malgré une opinion publique très critique : seuls 10 % des Honduriens jugent la situation économique satisfaisante.
📌 À retenir
- 🦐 Les exportations de crevettes vers Taïwan ont chuté de 67 %, entraînant 14 000 pertes d’emplois.
- 🏪 Des commerces chinois à bas prix ont provoqué jusqu’à 70 % de baisse de revenus pour les entreprises locales.
- 🤝 Plusieurs candidats honduriens promettent de rétablir les relations avec Taïwan.
- 🇺🇸 Washington voit un retour vers Taipei comme un moyen de contrer l’influence chinoise en Amérique centrale.
- 🗳 L’élection de novembre sera décisive mais l’issue reste incertaine.

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