La poésie taïwanaise a une riche histoire qui remonte à des siècles, mais ces dernières décennies ont vu l’émergence de nouveaux talents qui ont apporté un souffle de fraîcheur et de modernité à cette forme d’art. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur cinq poètes taïwanais modernes dont le travail est reconnu pour leur qualité, leur diversité et leur originalité.
Yang Mu, Lo Fu, Hsia Yu, Yu Kwang-chung et Chen Li sont des noms qui méritent d’être connus au-delà des frontières de Taïwan. Que vous soyez un fan de poésie ou simplement curieux de découvrir de nouveaux auteurs, vous êtes au bon endroit. Laissez-vous emporter par les mots et la magie de ces poètes taïwanais exceptionnels.
Yang Mu – Poète lyrique
Yang Mu (楊牧) est né à Taipei, en 1940. Il a étudié la littérature anglaise et américaine à l’Université nationale de Taiwan avant de poursuivre ses études à l’Université de l’Iowa aux États-Unis. Il est connu pour sa poésie lyrique qui mélange les influences de la culture taïwanaise et de la culture occidentale. Ses poèmes sont souvent imprégnés de la nature, de l’histoire et de la philosophie. Il est également traducteur et a traduit des œuvres de poètes tels que Yeats, Eliot et Frost en chinois. Yang Mu a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le prix national de la littérature de Taïwan.
Il est connu pour des œuvres telles que « Crow’s Eye View » (鴉眼詩選) et « No Trace of the Gardener » (無人花園).
Lo Fu – Poète spirituel
Lo Fu (駱阜) est né à Shanghai, en Chine, en 1927, et a émigré à Taïwan en 1949. Il a étudié la littérature chinoise à l’Université de Taiwan et a travaillé comme journaliste avant de se consacrer à l’écriture de poésie. Son travail est connu pour son ton introspectif et sa méditation sur des thèmes tels que la vie, la mort, la nature et la spiritualité. Lo Fu a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le prix national de la littérature de Taïwan et le prix international de poésie de Stockholm.
Lo Fu est connu pour des œuvres telles que « Grass on the Wayside » (路旁的草) et « Meditation on a Damp Wall » (潮牆禪).
Hsia Yu – Poétesse expérimentale
Hsia Yu (夏宇) est née à Taipei, Taïwan, en 1956. Elle a étudié la littérature à l’Université nationale de Taiwan et a travaillé comme éditrice de magazines avant de se consacrer à l’écriture de poésie. Son travail est souvent considéré comme expérimental et innovant, avec des thèmes qui vont de la sexualité à la politique. Ses poèmes sont également connus pour leur utilisation de la langue parlée et de l’argot taïwanais. Hsia Yu a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le prix national de la littérature de Taïwan.
Elle est connue pour des œuvres telles que « Salsa » (莎莎) et « Pink Noise » (粉紅噪音). Voici un vers de poésie de Hsia Yu :
Yu Kwang-chung – Poète de la vie quotidienne
Yu Kwang-chung (余光中) est né à Nantou, Taïwan, en 1928. Il a étudié la littérature chinoise à l’Université nationale de Taiwan avant de travailler comme professeur de littérature et de se consacrer à l’écriture de poésie. Son travail est connu pour son utilisation de la langue vernaculaire et pour ses thèmes qui reflètent la culture et la vie quotidienne à Taïwan. Il est également connu pour ses réflexions sur la Chine continentale et pour ses poèmes inspirés de la mythologie chinoise. Yu Kwang-chung a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le prix national de la littérature de Taïwan et le prix de littérature de la Fondation culturelle nationale de Taiwan.
Yu Kwang-chung est connu pour des œuvres telles que « The Journey to the West » (西遊記) et « Self-Portrait of Other » (他者自畫像).
Chen Li – Poète de l’errance
Chen Li (陳黎) est né à Taipei, Taïwan, en 1954. Il a étudié la littérature anglaise à l’Université nationale de Taiwan et a travaillé comme journaliste avant de se consacrer à l’écriture de poésie. Son travail est connu pour son utilisation de l’imagerie visuelle et pour son exploration de thèmes tels que la mémoire, l’amour et la spiritualité. Ses poèmes sont souvent imprégnés d’une sensibilité bouddhiste et d’une profondeur philosophique.
Chen Li est également éditeur et a fondé la revue de poésie « Tíng Wàn » (聽雲) en 1982. Chen Li a remporté de nombreux prix pour son travail, notamment le prix national de la littérature de Taïwan et le prix international de poésie de Lucian Blaga en Roumanie. En 2014, il a été nommé lauréat du prestigieux prix Newman pour la littérature chinoise, devenant ainsi le premier poète taïwanais à recevoir cette distinction.
Chen Li a publié de nombreux recueils de poésie, dont « Not Written Words » (未曾寫下的詩), « The Starry Rift » (星雲), « Rainbow on the Hill » (山上的彩虹), et « Chen Li: Selected Poems » (陳黎詩選).
Pour découvrir la culture taïwanaise nous vous recommandons la lecture de la revue Passepartout qui est en mandarin et en français et que vous pouvez trouver dans de nombreuses librairies taïwanaises mais également en suivant ce lien. Et si vous aimez les artistes taïwanais découvrez notre article consacré à la nouvelle vague cinématographique de l’île.