Le pape François est mort à l’âge de 88 ans, au matin du lundi de Pâques, 21 avril 2025. Cette disparition, survenue au lendemain de son apparition affaiblie au balcon de la basilique Saint-Pierre, marque la fin d’un pontificat émaillé de réformes audacieuses et de polémiques internes. La mort du souverain pontife intervient lors de l’octave de Pâques, un moment hautement symbolique dans la foi catholique. Le Vatican a annoncé son décès et enclenché les protocoles prévus en cas de vacance du Siège Apostolique.
Un pontificat marqué par la maladie et la volonté
Dès 2023, le pape (Jorge Mario Bergoglio) avait connu des problèmes pulmonaires récurrents. Une pneumonie détectée en février 2025 à l’hôpital Gemelli avait provoqué des complications respiratoires graves. Le Vatican a confirmé deux crises d’insuffisance respiratoire aiguë, traitées par bronchoscopie. L’état de santé du pape s’était stabilisé courant mars, lui permettant de quitter l’hôpital le 23 mars. Toutefois, la fatigue était manifeste lors de sa dernière bénédiction « urbi et orbi ».
Âgé, affaibli mais déterminé, le pape a poursuivi ses obligations jusqu’à la fin. Son passé médical, marqué par une ablation partielle du poumon droit et plusieurs interventions abdominales, témoigne d’une santé fragile compensée par une énergie farouche. Ses déclarations sur la mort, notamment dans son autobiographie « Espère », soulignaient une préparation sereine à la fin de sa vie.
Un réformateur clivant auprès de la curie mais populaire auprès des catholiques
François a bouleversé les codes du Vatican : refus de la pompe, simplification des funérailles, style direct, décentralisation de l’église. Il a imposé une réforme de la curie en 2022, porté une théologie du peuple et plaidé pour une Église inclusive. Le synode sur la synodalité en 2023-2024 a voulu ouvrir davantage de place aux laïcs et aux femmes. Son engagement envers les plus pauvres, son combat contre le cléricalisme et ses prises de position contre les violences sexuelles ont marqué son action.
Néanmoins, son approche pastorale ouverte a divisé les évêques, notamment sur la bénédiction des couples homosexuels et l’accueil des divorcés remariés. En matière diplomatique, ses initiatives ont suscité des espoirs inaboutis, notamment sur la guerre en Ukraine ou la défense des chrétiens d’Orient. À travers son idéal d’Église « pauvre pour les pauvres », il a redéfini la mission pastorale, tout en s’attirant critiques et louanges.
Une succession sous haute tension
La mort du pape ouvre une période de transition codifiée. Les funérailles devraient avoir lieu entre le 25 et le 27 avril. Le pape sera inhumé à la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le conclave pour élire son successeur interviendra entre 15 et 18 jours après sa mort. Les congrégations générales réuniront les cardinaux pour dresser le bilan du pontificat et fixer les priorités.
La personnalité du successeur est importante, mais sa vision de l’Église le sera davantage. Le prochain pape devra se positionner sur quatre dossiers majeurs : le style de la papauté, la lutte contre le cléricalisme, les questions morales et l’interprétation du Concile Vatican II. La communauté catholique, encore sous le choc, attend un choix capable de maintenir l’équilibre entre tradition et modernité, au sein d’une Église ébranlée mais vivante.
Un enjeu crucial pour Taïwan et les catholiques taïwanais
À Taïwan, l’Église catholique reste minoritaire mais bien ancrée : on estime à environ 300 000 le nombre de catholiques pratiquants, répartis dans un réseau de paroisses, d’écoles et d’hôpitaux à travers l’île. Cette communauté représente moins de 1,3 % de la population, mais elle joue un rôle actif dans les domaines caritatif et éducatif. Au-delà du religieux, le Saint-Siège occupe une position diplomatique singulière : il demeure à ce jour le seul État européen à reconnaître officiellement Taïwan, entretenant avec Taipei des relations bilatérales stables depuis 1942. Ce lien symbolique et stratégique place le Vatican au cœur d’un équilibre géopolitique délicat.
Sous le pontificat de François, le Saint-Siège a initié un rapprochement avec la République populaire de Chine, notamment à travers l’accord provisoire signé en 2018 sur la nomination des évêques chinois. Si cette ouverture a suscité des espoirs de dialogue, elle alimente aussi les inquiétudes à Taïwan, où l’on craint que cette diplomatie ne se poursuive au détriment de la reconnaissance de l’île. Dans ce contexte, le choix du successeur du pape François aura un impact crucial. Il orientera la posture du Vatican entre la défense des libertés religieuses, la fidélité à ses alliés historiques, et la poursuite d’une politique d’ouverture envers Pékin. Pour les fidèles taïwanais, ce moment représente bien plus qu’une transition religieuse : c’est un test de solidarité politique et spirituelle.
⭐ Informations à retenir
- 🕛 Le pape François est mort le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, au Vatican.
- 🛍️ Ses funérailles auront lieu à la basilique Sainte-Marie-Majeure, une première depuis 1669.
- 🔬 Quatre dossiers majeurs pèseront sur le choix de son successeur : style, cléricalisme, morale, Concile Vatican II.
- 🌿 Son héritage reste marqué par une vision inclusive et une réforme inachevée de la gouvernance catholique.

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