Selon les données du Directorate‑General of Budget, Accounting and Statistics (DGBAS), le taux de chômage à Taïwan s’est établi à 3,38 % en septembre, son niveau le plus bas pour ce mois depuis environ 25 ans. Toutefois, cette embellie masque un autre phénomène : l’augmentation de l’sous-emploi. Cet article analyse pourquoi cette situation se produit, ce qu’elle révèle sur l’économie taïwanaise, et ce que les francophones à Taïwan doivent en retenir.
Un recul encourangeant du chômage
Le taux de chômage a baissé de 0,07 point de pourcentage par rapport au mois précédent et atteint 3,38 %. Les chiffres montrent que le nombre de personnes sans emploi est passé à environ 407 000, soit une baisse d’environ 8 000 par rapport à août.
Ce recul s’explique principalement par deux facteurs : une diminution des nouveaux demandeurs d’emploi de 4 000 personnes, et une baisse des licenciements suite à des fermetures d’entreprises ou insatisfactions professionnelles (-2 000 chacune). Cela indique que le marché du travail reste globalement solide malgré une conjoncture internationale plus incertaine.
Le revers de la médaille : l’augmentation du sous-emploi
Malgré la bonne nouvelle du chômage en recul, le nombre de personnes en sous-emploi lié au temps de travail (moins de 35 heures/semaine mais souhaitant davantage travailler) a atteint 129 000, un record pour l’année et une hausse de 6,56 % par rapport à août.
Cette situation met en lumière un problème latent : certaines entreprises, notamment dans le secteur manufacturier, réduisent les heures de travail ou replient leurs opérations face à la surcapacité industrielle mondiale et aux effets indirects des tensions commerciales (tarifs US). Cela suggère que, même en présence d’un faible taux de chômage, la qualité de l’emploi peut s’éroder.
Un équilibre fragile à surveiller de près
Derrière cette baisse du chômage, le marché du travail taïwanais reste soumis à de fortes pressions extérieures. Le ralentissement de la production manufacturière, lié à la surcapacité mondiale et aux tarifs douaniers américains, pèse déjà sur certains secteurs clés comme l’électronique et la pétrochimie. Ces tensions freinent l’embauche et incitent certaines entreprises à réduire les heures de travail plutôt que de licencier, expliquant la hausse du sous-emploi.
Pour le gouvernement, le défi consiste à maintenir la stabilité de l’emploi tout en soutenant la transition vers une économie à plus forte valeur ajoutée. De nouvelles politiques ciblant la formation continue, la digitalisation des PME et la coopération commerciale avec les États-Unis pourraient renforcer la résilience du marché du travail dans les mois à venir.
✅ À retenir
- 📉 Le taux de chômage est tombé à 3,38 % en septembre.
- 👥 Le nombre d’inscrits à Pôle-emploi (ou équivalent taïwanais) a diminué de 8 000 personnes.
- 📆 Les nouveaux demandeurs d’emploi ont reculé de **4 000 ** et les licenciements liés à fermetures ont baissé de **2 000 **.
- ⏳ Le sous-emploi atteint un pic à 129 000 personnes, en hausse de 6,56 %.
- 🌐 Les exportations, la manufacture et les négociations commerciales sont des facteurs-clés pour maintenir l’emploi de qualité.
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