Après Des trains pas comme les autres, Échappées Belles et J’irai dormir chez vous, c’est au tour de l’émission Destination Francophonie de poser ses valises et ses caméras à Taïwan. Cette île incroyable, à la croisée des cultures et des traditions, représente une destination surprenante pour pour parler de la francophonie en Asie. De Taipei aux îles habitées par les peuples autochtones, en passant par les ruelles animées des marchés nocturnes, ce reportage promet de mettre en lumière la richesse linguistique et culturelle qui unit Taïwan et le monde francophone. Préparez vous à une immersion unique au cœur d’un territoire où la langue française tisse des liens inattendus !
💖 Exclusif en fin d’article : une interview d’Ivan Kabacoff le créateur et présentateur de Destination Francophonie
Pour tous ceux qui n’ont pas TV5 monde vous pouvez voir les épisodes sur la Chaîne Youtube de TV5 Monde
Destination Francophonie
Conçue et imaginée par Ivan Kabacoff, Destination Francophonie, diffusée sur TV5 Monde, nous embarque pour un voyage aux quatre coins de la planète à la rencontre de celles et ceux qui font vivre la langue française.
Dans chaque pays visité, l’émission met en lumière des francophones qui partagent, en français, leur culture, leurs modes de vie et leurs engagements. Elle valorise également des initiatives locales qui dynamisent la francophonie et témoignent de son évolution constante. Plus qu’une langue, le français est un vecteur de transmission, d’échange et d’innovation, porté par des acteurs engagés aux quatre coins du monde.
À travers ses reportages, Ivan Kabacoff offre une vision moderne et positive de la francophonie, en explorant les projets et initiatives qui renforcent son rayonnement international. Chaque épisode s’accompagne de contenus bonus diffusés sur internet, permettant de découvrir plus en détail les actions menées sur le terrain par ceux qui font vivre la langue française.
Destination Francophonie à Taïwan
A l’occasion du mois de la francophonie, Ivan Kabacoff vous emmène à la découverte d’une francophonie taïwanaise aussi riche que surprenante ! 🎥 Et autant vous dire que ce voyage va vous étonner : bien loin de se limiter à Taipei, la langue et la culture françaises résonnent aux quatre coins de l’île, de Kaohsiung à Keelung, en passant par les magnifiques îles Penghu.
Au programme ? 🎯 Une partie de pétanque avec des Taïwanais, 🍰 des macarons aux saveurs françaises, 📖 une rencontre passionnante avec un groupe de traducteurs de Proust, et même 🏰 une plongée dans l’histoire militaire française à Taïwan ! Entre gastronomie, culture, loisirs et patrimoine, vous découvrirez que la francophonie à Taïwan est bien vivante, dynamique et pleine de surprises ! 😍
Les épisodes de Destination Francophonie | Taiwan (1) et (2) seront respectivement diffusés
les dimanches 2 et 16 mars à 13h30 (heure de Tapei) sur la chaîne TV5MONDE Asie
(et rediffusés les 7 et 20 mars à 22h30)
Les épisodes seront également disponibles sur la page Facebook de Destination Francophonie.
Ivant Kabacoff, un défenseur infatigable de la francophonie
Entre deux voyages aux quatre coins du monde, l’infatigable explorateur de la francophonie, Ivan Kabacoff, nous a fait l’honneur de prendre un moment pour discuter avec nous ! Au programme ? Son parcours, sa passion pour la francophonie et bien sûr… Taïwan, cette île qui réserve bien des surprises aux amoureux de la langue française. Un échange passionnant avec un véritable ambassadeur du français à l’international !

Bonjour Ivan, pouvez-vous nous présenter votre émission « Destination Francophonie » ?
L’émission est née il y a 12 ans. Avant d’arriver sur TV5 Monde, je travaillais dans la promotion de la langue française au sein du réseau diplomatique. À l’époque, il n’existait aucune émission à taille humaine dédiée à la francophonie. On parlait souvent des institutions, mais rarement des gens qui font vivre la langue française à travers le monde.
J’ai d’abord proposé une chronique, mais aucun journaliste ou émission n’en a voulu. J’ai alors lancé un programme court, avec un format de 3 minutes, tourné devant un fond vert. Progressivement, la durée a augmenté : d’abord 5 minutes, puis 8 minutes. J’ai commencé à voyager, à tenir un carnet de route. Depuis trois ans, « Destination Francophonie » est devenu un véritable magazine de voyage, ce que je souhaitais faire depuis longtemps.
Beaucoup de gens perçoivent la francophonie comme un concept ennuyeux ou avec une vision parfois nationaliste ou colonialiste. Avec ce magazine, je voulais montrer autre chose : des histoires humaines, des parcours uniques, des personnages qui font vivre la langue française localement.
Cela fait 25 ans que je travaille autour de la francophonie. Ce projet a été une longue aventure à développer. Je n’avais jamais fait de télévision auparavant et je disposais de peu de moyens au départ, il a donc fallu bien m’entourer et apprendre la flexibilité, l’imprévu. Ce qui je pense se ressent dans mon émission.
Voyager ne m’intéresse pas tant que cela en soi, ce qui me passionne, ce sont les gens et leurs histoires. Ce que je reproche à certains magazines de voyage, c’est qu’ils donnent souvent la parole aux Français pour parler des pays étrangers. J’ai voulu changer cela en donnant la voix aux habitants eux-mêmes, pour qu’ils parlent de leur propre pays. Nous, Français, avons parfois cette tendance à penser que nous savons tout sur tout, ce qui pose un problème de perspective. Après tout qui peut mieux parler de son pays qu’un local ? Et s’il parle français alors que ce n’est pas sa langue maternelle… il a forcément une histoire à raconter.
Existe-t-il des points communs entre tous les profils francophones que vous avez rencontrés à travers le monde ?
Oui, tous ces gens ont en commun d’avoir fait le choix d’apprendre le français. Je leur pose souvent la question : qu’a apporté la langue française dans votre vie ? Et je rencontre à chaque fois des personnes passionnées et engagées.
Je ne cherche pas à interviewer des stars, mais plutôt à mettre en lumière des gens qui, dans l’ombre, s’investissent avec passion pour faire vivre la francophonie. Certains partent à l’étranger, notamment en France, puis reviennent dans leur pays d’origine avec un regard nouveau. Ces parcours me fascinent.
Pour moi, ce sont de véritables héros. Imaginez à Taïwan j’ai rencontre un groupe de traducteur qui traduit Proust dans sa langue maternelle, c’est un travail titanesque ! Et il est certain que tous les français non pas lu Proust. Alors avoir que des Taïwanais, lisent Proust en français et veulent le traduire en chinois pour le faire découvrir au Taïwanais… je trouve celà magique. Ce sont ces personnes habitées par une flamme, ces individus extraordinaires qui donnent du sens à mon émission.
Selon vous, quelles sont aujourd’hui les régions où la francophonie se développe le plus ?
Cela dépend des continents.
- En Europe, la francophonie est en déclin.
- En Asie, elle reste limitée, même si elle attire une élite curieuse et passionnée.
- En Amérique latine, c’est une langue de choix, souvent pour des raisons culturelles ou économiques.
- En Afrique, la francophonie est en augmentation, non seulement grâce à la croissance démographique, mais aussi parce que certains pays réfléchissent à leur relation avec la France.
Cependant, le contexte est difficile. La France perd du terrain en Afrique, certains pays se ferment à elle, souvent en raison d’une certaine arrogance perçue. Pourtant, la francophonie en tant qu’institution compte près de 100 pays et certains souhaitent encore y adhérer.
Le défi aujourd’hui est de promouvoir activement la langue française, alors que l’anglais est devenu la langue internationale par défaut. Il faudrait un véritable effort politique pour encourager la diversité linguistique. L’Espagne, par exemple, a réussi à imposer son influence via un soft power efficace, notamment grâce à des plateformes comme Netflix. (NDR : Le Japon et la Corée du Sud ont vu le nombre d’apprenants de leur langue augmenter grâce au Manga ou au K-Drama…).
Quels sont les plus grands défis pour préserver la francophonie ?
Le défi principal, c’est l’éducation.
Si tu as les moyens, tu peux apprendre le français dans une Alliance Française, mais dans de nombreux pays, les langues passent toujours après d’autres priorités budgétaires.
Le français est parfois perçu comme une langue compliquée, et on préfère encourager des activités plus ludiques comme le sport. Il faut rendre la langue utile et désirable, en montrant qu’elle permet de voyager, d’échanger, de découvrir d’autres cultures. Un effort global et politique est nécessaire pour y parvenir.
Durant ce mois de mars, nous allons découvrir « Destination Francophonie à Taïwan ». Pouvez-vous nous présenter ce numéro sur la francophonie dans la Belle Île ?
J’étais déjà venu à Taïwan en 2018. Mais je voulais en montrer plus. À la suite d’une demande, j’ai travaillé avec la Taiwan Tourism Administration, puis avec le Bureau Français, et tout s’est construit petit à petit grâce à des rencontres et recommandations.
Certaines rencontres comme avec la pâtissière Lumi, n’était pas prévu dans mon programme au début… mais c’est aussi souvent comme celà que je construit mon émission au gré des rencontres et je sors souvent de mon scénario ou de ma trame prévue.
Je ne voulais pas me limiter à Taipei, alors nous avons voyagé à Penghu, Keelung et d’autres endroits pendant une dizaine de jours.
Taïwan peut-il être considéré comme une « destination francophone » ?
Taïwan n’est pas un pays francophone comme peuvent l’être le Bénin ou la Suisse, mais on y trouve des Taïwanais qui parlent et aiment le français. Il y a un réseau culturel actif, des lycées, des universités et des Alliances Françaises qui enseignent notre langue. Et Taïwan possède une libraire française « Le Pigeonnier » comme il en existe peu dans le monde…
En cherchant un peu, il est tout à fait possible de rencontrer des Taïwanais francophones. J’ai été particulièrement marqué par une séquence imprévue dans une pâtisserie, où nous avons découvert une francophonie locale riche et surprenante.
Quelles initiatives de promotion du français vous ont surpris ou amusé ?
À Penghu, j’ai découvert un groupe de personnes âgées qui apprennent quelques mots de français grâce à Carole, une passionnée. Ils vivent sur une petite île, mais grâce à la pétanque, ils se connectent à la culture française. J’ai aussi été étonné par un groupe de traducteurs : malgré l’éloignement géographique, il existe une forte présence francophone.
Parmi les rencontres faites à Taïwan, lesquelles vous ont marqué ?
La journée passée avec Michelle, une pâtissière passionnée qui associe la culture culinaire française et taïwanaise. Elle parlait avec émotion des toits de Paris, et elle crée des macarons au roquefort en hommage à ce qu’elle a découvert en France.
Un autre moment marquant a eu lieu à l’université de Kaohsiung. Une jeune fille m’a abordé en parlant un excellent français. Elle m’a confié qu’elle avait regardé mon émission précédente sur Taïwan et que cela lui avait donné envie d’apprendre la langue. Depuis, elle a représenté Taïwan au sommet de la francophonie. Son témoignage m’a profondément touché. Et si en regardant mon émission des gens souhaitent apprendre le français… c’est que j’ai atteint mon but : Prouver que la langue française est utile ! Malheureusement la séquence n’est pas dans l’émission car le temps était trop limité… et vous rencontrerez d’autres portraits tout aussi passionnant à Kaohsiung. Comme un accordéoniste incroyable !
Après votre séjour à Taïwan, quelles sont vos impressions sur l’île et ses habitants ?
C’est un pays où il existe des règles bien établies et où on ne fait pas n’importe quoi. Mais dans le même temps Taïwan m’a impressionné par son atmosphère paisible et la gentillesse de ses habitants.
J’ai également été marqué par un moment unique sur un marché à Kaohsiung, qui a mon avis symbolise la curiosité des Taïwanais où un viticulteur taïwanais nous a partagé son vin alors que nous tournions sur le stand ) côté du sien et immédiatement de nombreuses personnes se sont réunies autour de ce viticulteur (des jeunes, des skaters, des hommes d’affaires, des personnes âges…) et voulaient en savoir plus. Un instant spontané et plein de curiosité, que nous n’avons malheureusement pas pu inclure dans l’émission.
Enfin, allez-vous revenir à Taïwan ?
Bien sûr ! Il y a encore tant de choses à raconter sur la francophonie taïwanaise. J’ai plein d’idées, notamment pour explorer des régions plus sauvages et offrir un nouveau regard sur l’île.

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