La législatrice du KMT, Weng Hsiao-ling, a proposé de supprimer l’article 9-3 de la loi sur les relations entre Taïwan et la Chine, permettant ainsi aux militaires et hauts fonctionnaires de manifester leur loyauté envers la RPC. Cette initiative suscite des débats intenses sur la sécurité nationale et la fidélité des forces armées taïwanaises face à une potentielle invasion chinoise.
Une initiative pour lever les sanctions
Weng Hsiao-ling, célèbre pour avoir déclaré « We are Chinese » (Nous (Taïwanais) sommes chinois), souhaite abroger l’article 9-3, qui pénalise les actes d’allégeance à la RPC, comme chanter l’hymne chinois ou saluer le drapeau de la RPC. Si cette proposition est adoptée, les militaires, qu’ils soient actifs ou retraités, pourraient effectuer ces gestes sans crainte de sanctions. Ce projet intervient dans un contexte où plusieurs incidents de ce type, amplifiés par la propagande chinoise, remettent en question la détermination de l’armée taïwanaise à défendre l’île. Les critiques affirment que cette mesure pourrait affaiblir davantage la confiance envers les forces armées taïwanaises.
Les tensions entre le DPP et le KMT
Le Parti progressiste démocratique (DPP) a adopté une position ferme contre ces actes qu’il considère comme de la trahison. En réponse, il a proposé d’intensifier les sanctions, comme la suppression des pensions généreuses accordées aux militaires sous l’autoritarisme du KMT. En revanche, le KMT, historiquement soutenu par l’armée, semble vouloir préserver un espace pour les déclarations favorables à la RPC, exacerbant les tensions politiques. La démarche du KMT s’inscrit également dans un contexte où le parti s’oppose aux augmentations budgétaires pour la défense nationale et aux initiatives comme le programme de sous-marins domestiques.
Une stratégie politique risquée
Cette proposition pourrait refléter une tentative de Weng Hsiao-ling d’attirer les partisans les plus conservateurs du KMT, ou même de répondre aux attentes de Pékin. Cependant, une telle initiative pourrait renforcer l’image du KMT comme un parti trop conciliant envers la Chine. Historiquement, le KMT a mis en avant sa capacité à maintenir des relations stables avec le PCC, mais cette proposition pourrait éloigner une partie de l’électorat, soucieux de préserver l’intégrité nationale de Taïwan.
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